Après s’être entraîné plusieurs mois en haute montagne du
côté de Chamonix, l’heure du départ a sonné pour Maxime Sorel, qui s’envole
mercredi 5 avril pour le Népal. Selon les conditions météo
rencontrées dans la chaîne de l'Himalaya, il tentera en mai l’ascension du toit du
monde avec l’alpiniste Guillaume Vallot.
"Il a fallu appréhender un métier que je découvre
: alpiniste, souligne le skipper de 36 ans. Avec Guillaume, j’ai beaucoup appris afin de ne pas
compromettre l’expédition. Mais je reste très humble devant le défi qui
m’attend, même si je m‘y prépare depuis plusieurs mois et encore plus
intensément depuis que je suis rentré de la Route du Rhum".
Une fois au Népal, Guillaume Vallot enfilera sa casquette de
chef d’expédition et sera entouré de Yan Giezendanner, la référence
mondiale du routage météo en Himalaya pour mener à bien l’expédition. "Ce
ne sera pas facile de réussir à aller en haut de l’Everest car, quoi qu’on en
dise, 70% des tentatives échouent", explique Maxime, parrain national
de l’association Vaincre la Mucoviscidose.
Car son défi baptisé "Le double Everest" est mené pour sensibiliser et récolter des dons pour l’association. L’objectif de Maxime Sorel est de grimper et de vivre au sommet de l'Everest ce que ressent un patient en attente de greffe (30% de capacité respiratoire). Le skipper malouin a parcouru 40.075 km pour boucler le Vendée Globe contre 14,5 pour atteindre le sommet depuis le camp de base de l'Everest.
À ce jour, 84 marins ont terminé le Vendée Globe contre 6.338 personnes qui ont atteint le sommet de l'Everest. Maxime Sorel espère être le premier à réaliser ses deux défis humains. À 36 ans, il est un des skippers les plus doués de sa génération. Vainqueur de la Route du Rhum 2014 en Class40, de la Transat Jacques Vabre 2017 dans cette même catégorie, il court depuis 2019 dans la classe Imoca, où il a terminé 5e de la dernière Route du Rhum.
En janvier 2022,
et après avoir terminé 10e du Vendée-Globe, il
avait déjà bouclé l’ascension du Kilimandjaro,
en Tanzanie.