Ce soir, à 20h50, Paris Première diffuse l'un des plus grands films jamais réalisés sur la seconde guerre mondiale: Il faut sauver le soldat Ryan. Sortie sur nos écrans en septembre 1998, le long métrage avait impressionné grâce à l'extraordinaire reconstitution du débarquement de juin 44 et raflé pas moins de cinq oscars, dont celui de meilleur réalisateur pour Steven Spielberg.
L'immense cinéaste, celui qui compte le plus de succès au box office, mettait ici en scène une histoire très "personnelle" en quelques sorte, puisqu'il ne cesse d'interroger cette période de l'histoire, comme l'explique le journaliste Thierry Chèze: "Dans ses premiers courts métrages, vers l'âge de 14 ans, le jeune Spielberg filme déjà des hommes qui se battent." Un intérêt qui se confirmera plus tard avec des films comme 1941, Empire du Soleil, La liste de Schindler et bien sûr Il faut sauver le soldat Ryan.
Pour vous divertir, toutes générations confondues, l'équipe de l'émission vous propose un nouveau jeu qui vous emmène des rois de France aux rois de la pop, des trésors de nos villages aux trésors de la chanson, du cinéma, de tout ce qui fait le patrimoine... avec des stars que nous prenons chaque jour au téléphone pour débriefer vos réponse !
Quatre nouvelles énigmes au menu ce matin, et quatre chances de gagner des cadeaux ! Pour cela, dès que vous croyez avoir la bonne réponse à l’énigme, envoyez un SMS au 64900 (0,35cts/sms) avec le mot clé "JEU" suivi de votre réponse. Vous passerez peut-être à l’antenne afin de la vérifier avec Stéphane Bern et un invité qualifié.
Retrouvez Stéphane Bern dans A La Bonne Heure ! du lundi au vendredi de 11h30 à 12h30, sur RTL, pour une émission spéciale confinement.
"Le 14 mai 1640, c’est à dire, il
y a aujourd’hui 380 ans, un événement dramatique se produisit rue de la Ferronnerie
à Paris. Un assassinat. Je ne vous en dis pas plus
Mais je vais vous raconter ce
qu’il advint de l’assassin et il faudra me dire quel est son nom et quel est
celui de sa victime.
Je vous l’ai dit, l’assassinat
eut lieu le 14 mai. Quelques jours plus tard à peine, le 27 mai, le Parlement
après l’avoir reconnu coupable condamna l’assassin , je cite : « à
être tenaillé aux mamelles, bras, cuisses et gras des jambes, sa main droite,
tenant le couteau duquel il avait commis le parricide, brûlée par le soufre,
et, sur les endroits où il aurait été tenaillé, jeté du plomb fondu, de l’huile
bouillante, de la poix-résine brûlante, de la cire et du soufre fondu
ensemble ; cela fait, son corps tiré à quatre chevaux, ses membres
consommés au feu, et les cendres jetées au vent … »
Pour du supplice, c’est du
supplice.
Et ainsi fut fait.
C’est place de Grève, aujourd’hui
place de l’Hotel de Ville qu’eut lieu l’exécution. Il y avait du monde,
beaucoup de monde. Pensez, deux heures de supplice, ça ne se rate pas.
Comme indiqué dans le jugement,
on commença à faire couler un mélange de souffre et de poix sur le bras qui
avait tenu le couteau. Bientôt les chairs fondent et les os apparaissent.
Après quoi, on couche l’assassin
sur le dos et après lui avoir arraché les tétons à la tenaille, on lui verse
dessus du plomb en fusion , le plomb qui, au contact de l’air frais se
solidifie. Ce qui accentue la douleur de la brulûre.
Après quoi on fait venir les
chevaux. Ils sont 4 ? ça tombe bien. L’assassin a 4 membres. On les
attache un à chaque bras, un à chaque jambe, on les excite, on les fouette et
ils tirent chacun de son côté jusqu’à ce qu’un membre craque. Ce fut
effroyablement long. Il faut dire qu’on arrêta parfois l’écartèlement pour que
l’assassin livre le nom de ses complices … ce qu’il ne fit pas ! Un cheval
fit un malaise.
Qu’à cela ne tienne, un spectateur
proposa le sien pour continuer la besogne. Enfin, quand au bout de ses
souffrances l’homme mourut, la foule se précipita sur lui avec une telle
violence et un tel acharnement, qu’on ne put brûler le corps comme l’avait
ordonné le jugement …
Voilà donc ce qui s’est passé ce 27 mai. Alors qui fut exécuté avec
autant de violence et quel crime expiait-il ?"
La réponse: Le supplice de Ravaillac.
Au téléphone pour en parler avec nous: L'historien Fabrice d'Almeida.
"Je vais vous parler d’une pièce
de théâtre mythique qui a été créée il y a 70 ans, c’était le 11 mai 1950 dans
un petit théâtre, le théâtre de la Huchette à Paris. Et cette pièce détient un
record du monde : celui de la pièce la plus jouée sans interruption dans
la même salle. Il faudrait actualiser les chiffres, mais en 2019 on en était à
19.000 représentations et plus de 2 millions de spectateurs.
Difficile de raconter l’intrigue
de la pièce, tant l’absurde y est omniprésent. Disons qu’elle se déroule dans
l’appartement de Mr et Mrs Smith, qu’en lisant son journal Mr Smith apprend
qu’un certain Bobby Watson est mort il y a deux
ans. « Tu te rappelles, dit-il, nous sommes allées à son
enterrement il y a un an et demi. Il y a trois ans qu’on a parlé de son décès »
…Tiens tiens.
Là dessus arrivent des invités
les Martin. Forment-ils un couple, comme on pourrait s’y attendre ?
Pas sûr. Voici ce que dit Mme
Martin : « M. Martin, il me semble, si je ne me trompe, que je vous
ai déjà rencontré quelque part » …
Et à force de souvenirs et
d’anecdotes, ils s’aperçoivent l’un et l’autre que leur chambre a elle aussi un
édredon vert et se trouve au fond du corridor et qu’ils sont donc mari et femme
…
Passons sur l’arrivée d’un
commandant de pompier pour nous concentrer sur les petites phrases que
s’envoient les personnages, du genre : l’automobile va très vite, mais la
cuisinière prépare mieux les plats
Ou encore : j’aime mieux
tuer le lapin que chanter dans un jardin
Et aussi : mon oncle vit à
la campagne mais ça ne regarde pas la sage femme …
En réalité, la pièce a été
inspirée à son auteur, Eugène Ionesco, par les méthodes d’apprentissage rapide
de l’anglais, comme la méthode Assimil. Il avait d’ailleurs songé à appeler
cette pièce, l’anglais sans peine.
Au fond, cette pièce phare du théâtre de l’absurde, se moque de
l’inanité des conversations, des phrases toutes faites et souligne notre
difficulté à vraiment communiquer. Et surtout, elle le fait avec un humour
jubilatoire, ce qui explique sans doute ce succès indémodable.
Mais quel est le nom de cette pièce ?"
La réponse: La cantatrice chauve, pièce écrite par Eugène Ionesco.
Au téléphone pour en parler avec nous: Jacques Nerson, journaliste théâtre à l'Obs.
"Autant vous le dire tout de
suite, le personnage que je voudrais vous faire deviner, même si vous le
connaissez, même si son nom vous est familier, n’a jamais réellement existé.
Non, il est né de l’imagination d’un auteur prolifique, journaliste, ami de
Jules Renard et d’Alphonse Allais, normand d’origine ( il fut accouché , ça ne
s’invente pas, par le Dr Achille Flaubert qui n’était autre que le frère de
Gustave) . C’est lui donc qui inventa ce personnage au début du 20 ème siècle
et très précisément en 1905
On a dit parfois, bien qu’il
l’ait toujours nié, que pour créer ce personnage, son auteur se serait inspiré
d’un certain Marius Jacob. Marius Jacob vécut de 1879 à 1954. C’était un cambrioleur
ingénieux et plein d’humour qui n’hésitait pas à signer ses forfaits, parfois
du nom d’Attila, ou à laisser des mots sur lesquels on pouvait lire :
« Dieu des voleurs recherche les voleurs de ceux qui en ont volé
d’autres » …
Mais selon d’autres sources,
c’est plutôt la lecture de Conan Doyle et de son fameux détective Sherlock
Holmes qui inspira notre auteur. D’ailleurs à plusieurs reprises, le personnage
dont je vous demande le nom se heurte à un certain Herlock Sholmes …
En tout cas, ce héros sait tout
faire. Il faut dire qu’il a suivi des études de droit, de médecine, qu’il s’est
formé aux Beaux arts, à la gymnastique, à la lutte japonaise, et évidemment à
la prestidigitation, ce qui lui permet de faire disparaître ce qu’il veut quand
il le veut ou de se déguiser pour se faire passer pour le chef de la Sûreté en
personne …
Avec ça, une formation
intellectuelle et historique qui le fera évoluer, un peu comme son auteur,
rebelle à ses débuts, plus patriote sur ses vieux jours, mais connaissant tous
les secrets et notamment ceux de la fortune des rois de France.
Outre son nom le plus célèbre, il
pouvait aussi se faire appeler Raoul de Limézy, Désiré Baudru, Capitaine
Janniot, Jacques d'Emboise, Etienne de Vaudreix, Jim Barnett ou encore Marcos
Avisto …
Bref, c’était un génie dont son
auteur finit par prendre ombrage . Oui, il tenta de s’en débarrasser dans un
roman en le tuant. Mais sous la pression populaire, il dut le ressusciter.
Grandeur et misère des créateurs de personnages plus vivants et populaires que
leur auteur …
Mais qui est ce personnage en question ?"
La réponse: Arsène Lupin, créé par Maurice Leblanc en 1905.
Au téléphone pour en parler avec nous: Le romancier Michel Bussi, fan du personnage et auteur de Code Lupin (2006).
"Pour parler de la personnalité
dont je voudrais maintenant vous faire deviner le nom, on a généralement
tendance à user de superlatifs ! C’est un surdoué à qui l’on doit des
films parmi les plus iconiques de ces cinquante dernières années. C'est lui qui
a réalisé (à 27 ans seulement!) le premier « blockbuster » et
il est, aujourd'hui encore, le cinéaste le plus rentable de toute l'histoire du
cinéma. Grand contributeur de ce que l'on appelle la « pop culture »,
il a néanmoins toujours concilié succès commercial et ambition artistique. Il
s'est beaucoup raconté à travers les histoires qu'il nous a racontées.
Je vais tenter de vous résumer sa
carrière sous trois angles différents…
Pour commencer, on pourrait
parler de monstres. Sa filmographie en est pleine ! La plupart sont
hostiles, vous pensez bien, mais certains veulent juste entrer en contact avec
nous. Dans ses films, le monstre est rarement dans son
élément : il est « parachuté » dans un univers qui lui est
étranger et souffre de ne pas être compris. Référence sans doute à une enfance
solitaire, passée devant les écrans ou à réaliser des courts métrages…
L'enfance, justement, c'est
l'autre thème phare de notre auteur. Dans l'un de ses films les plus célèbres,
réalisé au début des années 80, toute l'histoire est racontée à hauteur
d'enfants : les seuls à même de s'émerveiller et d'apprécier la magie du
monde qui nous entoure. Les adultes, eux, sont pour la plupart décevants, voire
absents. Une vision désenchantée de la famille, que le metteur en scène traîne
depuis le divorce de ses propres parents…
L'histoire enfin, celle avec un
grand « H », est une préoccupation majeure de ce cinéaste depuis le
début des années 90. À intervalles réguliers, il interroge les grands
événements qui ont marqué le 20e siècle. La Shoah, le Débarquement
de juin 44 ou encore la Guerre froide : certains de ses films ont même
fait polémique mais à chaque fois les reconstitutions sont imparables. C'est aussi
que le réalisateur craint par dessus tout le retour des horreurs du passée…
Des monstres, des enfants et des
grandes pages de notre histoire : voilà qui résume la carrière de celui
dont vous devez me donner le nom. Vous voulez un dernier indice ? Dans son
prochain film, il se frottera à un genre inédit pour lui : la comédie
musicale ! Il s'agira d'un remake de West Side Story, qui devrait (si
tout va bien!) sortir en décembre
prochain …"
La réponse: Steven Spielberg.
Au téléphone pour en parler avec nous: Le journaliste et critique cinéma Thierry Chèze, auteur de la série de podcasts "Les films mythiques", à retrouver sur notre site RTL.
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