9 min de lecture
Michel Delpech sur la scène de l'Olympia, à Paris le 3 octobre 1992
Crédit : BERTRAND GUAY / AFP
Il nous a quitté en janvier 2016 mais ses tubes raisonnent encore à nos oreilles: Michel Delpech était à l'honneur ce matin dans la nouvelle émission de Stéphane Bern. L'interprète de Chez Laurette, Wight Is Wight, Pour un flirt, Que Marianne était jolie, Les Divorcés, Le Chasseur, Quand j'étais chanteur ou encore Le Loir-et-Cher faisait l’objet de la dernière énigme du jour.
Pour évoquer le souvenir du chanteur, sa dernière épouse, Geneviève Delpech, était au téléphone avec nous. Celle qui s'est fait connaître ces dernières années grâce à ses dons de médium a confié être toujours en lien avec Michel, mais de manière de plus en plus sporadique: "Je continue à communiquer avec lui, mais malheureusement maintenant c'est par périodes et elles se font de plus en plus rares. Mais il revient, il se rapproche de moi de temps en temps, comme si il était pris d'une envie de me retrouver pour m'assurer de sa présence. Il sait que je suis dans une sorte de vide sidérale quand je ne le ressens pas.(...) Je suis toujours en contact avec lui, il me parle à l'oreille gauche, mais c'est de plus en plus rare... Il a autre chose à faire." Interrogé par Stéphane sur l'origine de ses "dons", Geneviève Delpech n'a pas d'explications: "C'est irrationnel. On n'explique pas l'intuition, je le sais c'est tout."
Dans quelques jours, Geneviève Delpech publiera un nouveau livre, Les enquêtes d'un médium (First éditions), où elle revient sur les affaires dans lesquelles la police ou bien des anonymes ont fait appel à ses dons: "Si j’ai souvent été demandée en renfort dans le cadre d’une enquête, on a parfois aussi recours à moi comme la dernière chance pour retrouver un criminel ou un disparu."
Un extrait de l'émission que nous vous proposons de réécouter en haut de cette page...
Retrouvez Stéphane Bern dans A La Bonne Heure ! du lundi au vendredi de 11h30 à 12h30 pour une nouvelle émission.
Pour vous divertir, toutes générations confondues, l'équipe vous propose un jeu qui vous emmène à la découverte des rois de France aux rois de la pop, des trésors de nos villages aux trésors de la chanson, du cinéma, de tout ce qui fait le patrimoine... et à la rencontre aussi de personnalités qui font l’actualité culturelle !
Quatre nouvelles énigmes au menu ce matin, et quatre chances de gagner des cadeaux ! Pour cela, dès que vous croyez avoir la bonne réponse à l’énigme, envoyez un SMS au 64900 (0,35cts/sms) avec le mot clé "JEU" suivi de votre réponse. Vous passerez peut-être à l’antenne afin de la vérifier avec Stéphane Bern et un invité qualifié.
"C'est d'un événement
« festif » que j'aimerais vous parler à présent. Un événement que
l'on célèbre officiellement depuis 68 ans et ce pour une raison assez..
« surprenante » vous allez le constater ! Derrière les
meilleures intentions se cachent parfois d'habiles manœuvriers… Dès que vous
avez la réponse, envoyez un SMS au 64900 !
Cette « fête » (puisque
c'est de cela qu'il s'agit) est célébrée dès le haut Moyen Age,
c'est-à-dire à partir du 5e siècle. On ne sait pas grand-chose des
coutumes de l'époque, de ce que s'offrent les gens à l’intérieur des familles,
mais ce que je peux vous dire c'est que l’événement est alors fixé.. le 19
mars, c’est à dire le jour de la Saint Joseph ! Bon, c'est assez cocasse
quand on sait le rôle que joue ce brave charpentier dans la Bible, mais
enfin : cela vous donne quand même un indice !
Bien plus tard, en 1910
précisément, la saint Joseph est tombée dans l'oubli et c'est une américaine
qui relance l'idée d'organiser une journée « particulière ». Un
dimanche de juin, désireuse d'honorer la mémoire de celui qui l'a élevé seul
après la mort de sa mère, elle demande au pasteur de rédiger un sermon
« spécial ». L'homme d’Église s’exécute et une espèce de
« coutume » se répand alors à travers les États-Unis…
Il faut attendre 1949 pour que
cette version « moderne » de la saint Joseph arrive en France.
Seulement, chez nous, ce n'est pas à une fervente orpheline que l'on doit ce revival…
mais à un fabriquant de briquets ! Soucieux de voir son chiffre d'affaires
plonger au mois de juin, il décide de créer de toutes pièces une fête familiale
où il serait de bon ton, évidemment, d'offrir les briquets de sa marque. Contre
toute attente, la publicité fonctionne, des milliers d'enfants économisent pour
acheter le précieux objet et la même opération est organisée l'année
suivante !
Malgré ses origines purement commerciales,
cet événement plaît au public et s'installe durablement dans les mœurs. Dès
1952 le fameux imprimeur Oberthur l'inscrit sur ses agendas et le gouvernement
l'officialise par décret ! Aujourd'hui, même si la marque de briquets
n'existe plus, la fête perdure avec succès, même si les grincheux n'ont peut-être
pas tout à fait tort quand ils parlent d'une « fête des
commerçants » …"
Réponse : La fête des pères.
Au téléphone : Raphaël Carlier, auteur de Papa 2.0 - Journal intime d'un père normal (ou presque) (Flammarion)
Papa 2.0
Crédit : Flammarion
"J’ai envie de vous parler d’un
des auteurs de théâtre que l’on redécouvre sans cesse parce qu’il est sans
doute l’un des plus joués par le monde. Mais quel est cet auteur ?
Ses œuvres sont d’implacables
comédies. Des quiproquos, des portes qui claquent, des maris qui se retrouvent
face à leurs femmes quand ils ont rendez vous avec leurs maîtresses, des
personnages qui pensent avoir à faire à leur meilleur ami quand ils s’adressent
à des inconnus …
On pourrait penser que celui qui
inventait ces intrigues devait être un joyeux drille. Eh bien pas du tout. Un
jour, le critique théâtral du journal le Temps, Alphonse Brisson se
présente chez lui. Il trouve un homme triste, mélancolique. Il s’étonne :
est-ce bien ce même homme qui écrit ces comédies échevelées ? Ou alors
est-il souffrant ? Il répond : «Je me porte à merveille. Ne
vous étonnez pas si je suis triste. Telle est, en effet, ma disposition
habituelle. Je ne ressemble point à mes pièces, que l'on s'accorde à trouver
réjouissantes.»
Au
fond, malgré même le succès, il n’est pas heureux. Enchainer l’écriture de ses
pièces ressemble pour lui à une sorte d’esclavage …
Mais
au fond, est-ce que cette mélancolie ne tient pas aussi au monde qu’il
décrit ? Un monde où l’amour est impossible, où l’hypocrisie règne en
maître ou l’égoïsme est la valeur la mieux portée. Evidemment, on peut tourner
tout cela en farce au théâtre … Mais la réalité, elle est plus cruelle …
Ami
de Sarah Bernardt, d’Yvonne Printemps et de Sacha Guitry, ( il sera le témoin
de leur mariage) il finira sa vie interné atteint de surmenage, de mégalomanie
et de paranoïa. Il meurt en 1921, il a 58 ans.
Qui est cet immense auteur de théâtre dont les pièces
ne cessent d’être interprétées ?"
Réponse : Georges Feydeau.
Au téléphone : Zabou Breitman, qui a récemment mis en scène La dame de chez Maxim au Théâtre de la Porte Saint Martin.
Georges Feydeau
Crédit : Portrait de Georges Feydeau, par Carolus-Duran. Musée des Beaux-Arts de Lille
"C’est l’histoire d’un surdoué
dont je vais vous raconter quelques épisodes, un homme dont on parle beaucoup
aujourd’hui aux Etats Unis et dans le monde, mais qui est-il ? C’est mon
énigme
Il est né en Afrique du Sud, à
Pretoria et il n’a pas encore 50 ans.
Son père est ingénieur, sa mère,
d’origine canadienne, est nutritionniste. Mais après le divorce de ses parents,
il a 9 ans, il vit avec son père. A l’époque, on dit qu’il dévore déjà 2 livres
par jour et dans tous les domaines. Sa curiosité, sa soif d’apprendre et de
comprendre, sont phénoménales. Et peut-être aussi sa soif de dominer le monde.
D’ailleurs enfant, il se serait bien vu avec une baguette magique, il rêvait de
devenir sorcier.
On le surnommera d’ailleurs
Genius Boy. Il faut dire qu’à 12 ans, il invente et vend Blastar, son premier
jeu vidéo. Genius boy, mais sans doute enfant particulier et solitaire ce qui
lui vaudra, à l’école, de devenir le souffre douleurs de ses camarades.
A 17 ans, il part pour le Canada
puis émigre aux Etats-Unis. Il a entendu parler de la Silicon Valley. Il ne
sait pas vraiment où elle se trouve, mais il l’imagine comme une sorte de terre
promise.
A l’Université, d’abord en Pennsylvanie,
il suit un double cursus : physique et économie et au moment de poursuivre
ses études à l’Université de Stanford, il renonce pour se lancer dans … les
affaires.
On est dans les années 1995. Il
est persuadé, contrairement à la plupart des chefs d’entreprise, qu’Internet –
qui en est encore à ses balbutiements - va bouleverser nos vies.
C’est ainsi qu’avec 2000 dollars
en poche, il lance Zip2, un outil qui permet aux journaux de passer au format
numérique. L’idée ne marche pas si mal. Il la revendra un peu plus de 300
millions de dollars.
Son deuxième coup est financier.
Et s’il suffisait juste d’une adresse mail et d’un identifiant pour transférer
des fonds ? La boîte s’appelle X
com, elle deviendra Paypal. Il la revendra aussi à EBay cette fois et un peu
plus cher que la précédente : 1,5 milliards
Mais ses deux grands rêves sont
ailleurs. Le premier c’est la voiture électrique. On dit que souvent, quand il
abordait quelqu’un qu’il ne connaissait pas, il demandait : « il vous
arrive de penser aux voitures électriques ? » … Le second, peut-être plus
fort encore, c’est la conquête de l’espace. Dès 2002 il crée SpaceX pour
fabriquer ses propres lanceurs. L’actualité récente montre qu’il est en train
de réaliser ce rêve.
Quelques mots sur sa
personnalité. Son but ultime, c’est de concevoir un meilleur futur pour
l’humanité. Son problème, c’est le temps. « Si je pouvais éviter de perdre
du temps pour manger et travailler plus, je le ferai » affirme-t-il. Et
après deux échecs amoureux, il confiera : « faut que je trouve une
nouvelle petite amie. Mais de combien de temps a besoin une femme ? 10
heures par semaines, non ? Ca doit être à peu près ça » …
Etonnez vous après ça qu’il ait
appelé un de ses enfants d’une formule mathématique X Æ A-XII" et que
l’une de ses ex femmes l’appelle Terminator ?
Mais qui est cet homme d’affaires
qui veut sauver ou inventer l’humanité de demain ?"
La réponse : Elon Musk.
Au téléphone : Le philosophe Luc Ferry.
Elon Musk
Crédit : Brendan Smialowski / AFP
"L’homme dont je vais vous parler
à présent fait partie de ces artistes dont on redécouvre peut-être un peu tard le
grand talent. Il aurait mieux valu le lui dire de son vivant … même s’il a
connu le succès et la gloire.
L’enfance est sans problème. Il
est né à Courbevoie. Son père possédait un atelier de nickelage chromage sur
métaux. C’est une famille dans laquelle on ne manque de rien. Il a un goût pour
la lecture et l’histoire, il écoute des disques et il chante aussi et bien. Si
bien qu’à 17 ans, il sort son premier 45 tours.
Il participe ensuite à une sorte
de comédie ou de fantaisie musicale. Qui s’appelle Copains Clopant …C’est là
d’ailleurs qu’il rencontre sa première femme et qu’il chante une chanson dont
il écrit les paroles et dont Roland Vincent écrit la musique, chanson qui va
devenir un tube. Elle raconte les années lycée du chanteur et les retrouvailles
avec les copains dans un bistrot. Dans la réalité, ce bistrot était à
Courbevoie et il était tenu par une certaine Christine. Dans la chanson, elle
prendra un autre prénom
C’est à partir de là, on est en
66, que les choses s’accélèrent. Un temps, il avait songé à devenir
journaliste. Et parfois les textes de ses chansons ont quelque chose d’un
article, comme celle sortie cette année là dans laquelle il énumère les
événements des douze derniers mois : un étrangleur qui a fait la Une des journaux,
une mini jupe, des bottes Courrèges et comme il y a eu l’élection au suffrage
universel du général de Gaulle en 65, le refrain se conclue ainsi : et
toujours le même président.
Le succès ne se fait pas
attendre. Les tubes succèdent aux tubes. Il parvient à mettre en chansons – et
c’est son grand talent – les questionnements de son époque. Le chômage, le
divorce, la recherche absolue de la réussite, la peur du temps qui passe sont
autant de thèmes qu’il parvient à traiter pleinement, avec justesse, avec
gravité mais jamais sans aucune lourdeur.
Dans une de ses chansons,
justement, celle qui raconte l’histoire d’un cadre qui fuit une vie toute
faite, il dit ceci : « À coté de son assiette il y aurait ses
tranquillisants. S'il fallait toutes ces saloperies pour arriver à s'endormir
ce n'était pas la peine d'avoir trente ans » … Parlait-il de ce cadre,
parlait-il de lui ? Après une dizaine d’années tout en haut de l’affiche,
il s’interroge sur lui, sur sa carrière, sur sa vie … La dépression est aussi
là dont il sortira grâce à la religion (à laquelle il consacrera deux livres
dont un « j’ai osé Dieu) et à la présence de sa nouvelle femme, Geneviève.
Il y aura un long silence. Et un
grand retour. L’une de ses chansons phares donnera le titre d’un film de Xavier
Giannoli avec Gérard Depardieu. Lui-même jouera le rôle d’un chanteur qui
pourrait être lui-même dans un film de Grégory Magne et Stéphane Viard, L’Air
de rien … On est heureux de le retrouver … jusqu’à ce que la maladie ne
l’emporte, c’était il y a un peu plus de quatre ans.
Qui est ce chanteur que vous avez
beaucoup aimé et que vous aimez encore ?"
Réponse : Michel Delpech.
Au téléphone : Geneviève Delpech.
L'album hommage à Michel Delpech, "J'étais un ange" sortira le 18 novembre
Crédit : BERTRAND GUAY / AFP
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte