À la fois rap et chanson, pop et hip-hop, Eddy de Pretto se joue des codes et des genres et incarne une nouvelle génération d'artistes qui se posent moins de questions et aiment simplement le mélange.
Vendredi 8 février, l'artiste de 25 ans est nommé dans trois catégories aux Victoires de la musique : "album musiques urbaines" avec Cure, "concert de l'année" et, le prestigieux "artiste masculin de l'année" aux côté d'Etienne Daho et le groupe toulousain Bigflo et Oli. "C'était un rêve d'enfant", confie le chanteur au micro de RTL.
De Barbara à Booba, de Claude Nougaro à Adèle, les influences du chanteur sont multiples. Deux choses épatent dans son disque Cure paru en mars dernier. Tout d'abord une diction et un flow assez dingues. Une puissance d'interprétation peut-être héritée de ses cours de théâtre. Ensuite une écriture, rugueuse, crue, et surtout, très imagée.
Il instaure un jeu avec les homonymes et les sonorités dans ses chansons. Une sorte de thérapie dans laquelle il ne s'épargne pas, un exercice d'authenticité qu'on entend par exemple dans le titre Ego. "Je d'viendrais fou de moi / Oh, fou comme ça", chante-t-il. Les paroles, incisives, laissent présager d'une future célébrité "J'ai envie d'aller encore plus loin donc peut-être que je prendrais la grosse tête plus tard", ironise Eddy de Pretto.
Pour l'interprète de La fête de trop, il est "essentiel" de parler de son homosexualité et, surtout, de ne pas mentir pour être "consensuel" : "Je raconte mes histoires, j'essaye d'aller au plus près de ce que je ressent et il se trouve que, pour moi, c'est les garçons", explique-t-il avant d'ajouter : "Pour moi, il s'appelle Jimmy [le titre d'une de ses chansons], pour Doc Gynéco, c'était Vanessa et Damso, Sabrina."
Autre thématique de son album, la banlieue. Eddy de Pretto a grandi dans le Val-de-Marne, à Créteil, dans le quartier Kennedy. Hasard du calendrier, un reportage intense sur Lyes, un jeune homosexuel vivant un calvaire dans sa banlieue est diffusé ce jeudi 7 février 2019 dans Envoyé Spécial sur France 2, Homo en banlieue : le combat de Lyes.
C'est hyper violent"
Eddy de Pretto
Après quelques extraits d'une très grande brutalité, la réaction d'Eddy de Pretto est sans appel : "C'est hyper violent [...] Il faut arrêter de vouloir éradiquer ce 'phénomène', ça existe depuis la nuit des temps, et c'est aussi naturel que l'hétérosexualité."
Eddy de Pretto prépare déjà son nouvel album et en attendant, il est à retrouver en direct pour la 34e cérémonie des Victoires de la musique à partie de 21 heures sur France 2.
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