C’est l'un des événements musicaux de ce début d’année. Lady Gaga sort son septième album, Mayhem, vendredi 7 mars. La chanteuse, de son vrai nom Stefani Germanotta, est devenue une star internationale avec un nom très identifiable dont l'histoire est rocambolesque.
Sa carrière a démarré en 2006, lorsqu'elle rencontre Rob Fusari, producteur pour Will Smith et les Destiny’s Child. Alors qu'il cherche une chanteuse afin de monter un groupe rock, il demande à l'une de ses copines, qui fréquente le circuit des petites salles new-yorkaises, de lui conseiller une artiste. Un jour, elle l’appelle pour lui donner un nom, celui de Stefani.
Si elle lui concède qu'elle n'a pas encore de bonnes chansons et que son groupe actuel est "horrible", elle lui conseille toutefois de la contacter. Signe du destin, le rendez-vous tombe le jour de l’anniversaire de la petite Italo-américaine du New Jersey. Il l’écoute chanter et envoie un e-mail à son avocat pour lui faire un contrat dans les cinq minutes qui ont suivi.
À cette époque, Lady Gaga n'existe pas encore et Rob Fusari est conscient que le nom Stefani Germanotta n'est pas très vendeur. Il lui faut alors un pseudo, qu’ils vont finalement trouver accidentellement. Si elle chante du rock alternatif, le producteur veut l’emmener vers un registre plus pop avec une petite touche de dance. Pour illustrer ce mélange, il choisit une chanson qu’il prend en exemple. Il s'agit de Radio Gaga du groupe Queen.
Il envoie alors à Stefani un SMS pour lui en parler. Mais au moment d'envoyer le message, son clavier automatique inscrit "Lady Gaga" au lieu de "Radio Gaga". La chanteuse trouve ce nom génial, élégant et sophistiqué, et le pseudo est validé.
Un choix brillant qui a tout de même failli lui coûter 30 millions de dollars. En effet, lorsque Rob Fusari et l'artiste, alors en couple, se sont séparés, le producteur lui a réclamé cette somme devant un tribunal pour avoir créé le nom Lady Gaga et co-écrit ses premiers tubes comme Paparazzi. Finalement, un arrangement confidentiel a été trouvé pour mettre fin à la bataille judiciaire.
Si elle avait su, elle aurait peut-être changé, d'autant plus que l'histoire de la chanson Radio Gaga de Queen n'est pas glamour. Les paroles, écrites par le batteur du groupe, sont une critique des radios anglaises qui devenaient alors trop commerciales à son goût. Le nom du morceau lui a été inspiré par Félix, son fils de trois ans qu’il a eu avec sa femme française, Dominique. Félix dont le mot favori était "caca".
Le premier titre de la chanson était donc Radio Caca. Queen a changé sous la pression de sa maison de disques, conscient que dans les pays francophones, cela passerait moyen. Comme avoir comme pseudo Lady Caca !
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