Il est l’un des chanteurs français les plus populaires. Après 15 albums en 40 ans de carrière, Alain Souchon sort en cette fin d’année Âme Fifty Fifties. Dans cet opus, retrouvez 10 chansons, neuf reprises de ses plus grands titres et une inédite, toutes enregistrées en une après-midi en petit comité à Paris, en "plein pendant le bordel" comme il appelle le premier confinement de cette année 2020.
"J’étais un peu angoissé par le confinement, on est freinés dans nos vies, on dirait un film américain avec un virus qui plane au-dessus des gens. Ça m’a fait beaucoup d’effet", révèle-t-il. Le natif de Casablanca, Alain Édouard Kienast de son vrai nom, avoue ne pas toujours être positif quand il voit à quel point l’actualité peut-être triste parfois.
L’enregistrement de cet album Âme Fifty Fifties, avec Pierre Souchon et "Ours", ses fils, lui a fait beaucoup de bien, comme ce titre inédit joyeux, Jaloux du Soleil, écrit par Pierre. Dans l’album, on retrouve aussi en version acoustique J’ai perdu tout ce que j’aimais, la chanson préférée de son ami Laurent Voulzy.
Alain Souchon raconte aussi qu'il était "un adolescent un peu perdu. Je ne faisais pas de bonnes études, j’étais un peu foutu parce que quand on ne fait pas de bonnes études on est un peu foutu. Et puis j’ai rencontré mon maître, Laurent Voulzy, mon maître de musique qui m’a emporté dans son sillage.
Certaines chansons de sa carrière ont marché, d’autres moins. Mais il les aime toutes car elles lui ont toutes demandé beaucoup de travail. "Certaines s’envolent, font les fières", comme c’est le cas pour Foule Sentimentale, raconte-t-il.
De quoi Alain Souchon rêve-t-il aujourd’hui ? Son prochain projet, c’est de faire "un grand voyage à pied", comme Sylvain Tesson, qu’il admire. Aux commandes de ce Journal Inattendu, il a souhaité recevoir son fils Pierre Souchon avec lequel il fait de la musique mais aussi avec lequel il porte un honorable combat, celui de s’engager pour faire avancer la rechercher sur la maladie d’Alzheimer.
Pierre Souchon est parrain depuis 10 ans de la Fondation Recherche Alzheimer, pour laquelle il a écrit un titre solidaire, Vole, interprété par de nombreux artistes : Nolwenn Leroy, Clara Luciani, M, Carla Bruni... Les bénéfices liés aux ventes du vinyle de Vole, avec une pochette dessinée par Jean-Charles de Castelbajac seront tous reversés à la Fondation.
Une personne touchée par cette maladie perd son humanité
Alain Souchon
C’est une maladie qui a touché la mère d’Alain Souchon et donc la grand-mère de Pierre. "Une personne touchée par cette maladie perd son humanité. Ma mère m’appelait Jacques Chirac", raconte le chanteur avec émotion. La dernière fois qu’Alain Souchon était l’invité du Journal Inattendu, c’était en avril 1984. Une histoire d’amour qui s’écrit avec RTL depuis près de 40 et qui ne demande qu’à continuer.