Tribune Depardieu : "Ma signature était un autre viol", regrette l'acteur Jacques Weber

Il faisait partie des dizaines de signataires de la tribune de soutien à Gérard Depardieu : l'acteur Jacques Weber a exprimé, lundi 1er janvier, de profonds regrets. Si d'autres de ses cosignataires, dont Carole Bouquet, Charles Berling et Pierre Richard, ont également tenu à se distinguer de l'idéologie d'extrême droite portée par l'auteur de la tribune, Jacques Weber est le premier à remettre en cause son soutien à Gérard Depardieu, mis en examen pour viols et agression sexuelle.

"J'ai par réflexe d'amitié signé à la hâte, sans me renseigner, oui j'ai signé en oubliant les victimes et le sort de milliers de femmes dans le monde qui souffrent d'un état de fait trop longtemps admis", a écrit le comédien dans une tribune publiée par Mediapart. "Ma signature était un autre viol", a-t-il lâché. Et d'ajouter : "Malgré l'amour ou l'admiration que ses amis, sa famille et la famille du cinéma lui portent (à Depardieu, ndlr), nous ne devons pas empêcher la vérité d'éclore".

"Si l'on a été coupable d'accepter des comportements désormais inacceptables sur les plateaux de cinéma et de théâtre, alors oui je fus coupable", reconnaît aussi Jacques Weber.

Tombé de son piédestal après la diffusion début décembre d'images où il multiplie les propos misogynes, Gérard Depardieu, visé au total par trois plaintes pour agression sexuelle ou viol qu'il réfute, divise le monde du cinéma et au-delà. La star de 75 ans est mise en examen pour viols depuis 2020 à la suite d'une plainte d'une comédienne d'une vingtaine d'années, Charlotte Arnould.