INVITÉE RTL - Affaire Depardieu : "Je soutiens la parole des femmes", dit Ségolène Royal

Ségolène Royal se place du côté des accusatrices de Gérard Depardieu. Invitée de la matinale de RTL ce jeudi 28 décembre, l'ancienne finaliste de l'élection présidentielle a tenu à souligner qu'elle "soutient la parole des femmes qui se disent victimes" de l'acteur, poursuivi depuis 2018 pour plusieurs faits de violences sexuelles, dont des viols. "Je les crois, parce qu'elles n'ont rien à gagner", a-t-elle affirmé. 

Depuis quelques jours, le monde du cinéma se déchire entre ceux qui dénoncent les abus de l'acteur et ceux qui défendent son droit à la présomption d'innocence. En témoigne la tribune de soutien intitulée "N'effacez pas Gérard Depardieu" parue le 25 décembre dans Le Figaro et signée par une cinquantaine d'artistes (Nathalie Baye, Carole Bouquet, Jacques Weber, Pierre Richard ou encore Gérard Darmon). 

"Je pense que les actrices qui soutiennent Gérard Depardieu sont sincères. Ce sont des femmes fortes qui ont la capacité de résister et les prédateurs ne s'en prennent pas aux femmes fortes qui peuvent résister", indique l'ex-candidate à la présidentielle. "Ils s'en prennent aux femmes sur lesquelles ils peuvent exercer une emprise, aux femmes très jeunes qui commencent leur carrière", poursuit-elle.

Emmanuel Macron n'a "peut-être pas eu toutes les informations"

Malgré les images accablantes de l'émission Complément d'enquête consacrée à Gérard Depardieu, où on le voit et on l'entend notamment sexualiser une fillette d'une dizaine d'années, Emmanuel Macron avait pris la défense de l'acteur le 20 décembre dans C à vous. Des propos qui n'étaient pas passé auprès des associations féministes, mais aussi de la rédaction du magazine ELLE, qui a adressé une lettre au président de la République.

"Je pense qu'on ne peut pas mettre en cause la volonté d'Emmanuel Macron de lutter contre les violences faites aux femmes", assure Ségolène Royal. "Peut-être qu'il n'a pas eu toutes les informations, peut-être qu'il a pensé que le reportage était une manipulation parce qu'on le lui a dit. Je ne doute pas de la sincérité de son combat."

Pour elle, "il faut maintenant que tout le monde comprenne ce qu'est la prédation sexuelle et ce qui explique que l'on en parle parfois beaucoup d'années après".