Prince of Persia : pourquoi "The Lost Crown" fait jouer gros à Ubisoft

C'est l'une des franchises les plus emblématiques de jeux vidéo. Conçu par Jordan Mechner en 1989, Prince of Persia a marqué les esprits par ses animations fluides et son mélange unique de plates-formes acrobatiques et de combats. La série a évolué au fil des ans, mais le titre qui a vraiment redéfini Prince of Persia est "The Sands of Time" sorti en 2003. 

Dans ce jeu, les joueurs incarnent le prince, un acrobate agile, explorant des environnements fantastiques tout en utilisant le pouvoir du temps pour résoudre des énigmes et combattre des ennemis. L'histoire captivante, les mouvements élégants du personnage principal et les énigmes ingénieuses ont contribué à faire de Prince of Persia une franchise emblématique dans l'univers des jeux d'aventure. 

Il aura fallu attendre dix ans pour qu'Ubisoft développe le dernier volet, "The Last Crown". Un jeu entièrement conçu dans les studios à Montpellier, avec un nouveau format appelé "Metroidvania" : "Il s'agit de proposer des mondes assez connectés, avec différents lieux où le joueur va explorer, puis faire des allers-retours, débloquer des capacités pour ensuite atteindre des passages auxquels n'avait pas pu avoir accès au départ, et ainsi de suite. C'est un monde qui s'étend au fur et à mesure de la progression du joueur. C'est tout sauf linéaire finalement, et ce format-là s'adapte complètement à l'expérience de jeu qu'on veut proposer dans Prince of Persia", explique Jean-Christophe Alessandri, directeur artistique du jeu.

Des prises de risques

Ubisoft a pris quelques libertés pour ce nouvel opus : "C'est la surprise pour les joueurs. Dans ce Prince of Persia, on ne joue pas le prince. Notre héros s'appelle Sargon, qui est un jeune guerrier et qui fait partie d'un groupe de soldats et de guerriers d'élite qui défendent le royaume de Perse. Sa mission, c'est d'aller justement sauver le prince", souligne Jean-Christophe Alessandri.

Il ajoute qu'il y a un vrai challenge, car "on a choisi également de déplacer un petit peu la période historique. Les références culturelles propres à Prince Persia, qui étaient plutôt dans les mille et une nuit. Et bien, on est allés chercher un peu plus loin, c'est-à-dire quelques siècles avant Jésus-Christ, donc avant l'ère arabo musulmane. C'est donc une période historique, antique, pleine de mythes, pleine de mythologie. C'était un moyen d'amener aussi quelque chose d'un peu neuf".