"On n'est pas couché" : Muriel Robin interpelle Emmanuel Macron sur les violences conjugales

Invitée de l'émission On n'est pas couché, ce samedi 7 septembre, Muriel Robin, est revenue sur le fléau des violences conjugales en France. En 2019, 100 victimes sont pour l'instant recensées, selon un décompte des associations. L'humoriste a reconnu, face à Laurent Ruquier et ses chroniqueurs, être satisfaite du début d'engagement des politiques dans le combat contre les violences envers les femmes.

"Il y a quelque chose qui se passe, je crois que c'est la prise de conscience. Pour tout le monde, aussi bien pour eux (les personnalités politiques) que pour nous. Moi, je l'avoue, avant de tourner 'Jacqueline Sauvage' - c'est ce qui a provoqué mon engagement contre les violences conjugales - j'étais comme tout le monde : 'Tiens, une femme est morte', comme si c'était normal qu'un homme tue une femme, que c'est des faits divers. Là, quelque chose s'est passé".

Muriel Robin a profité de l'émission de Laurent Ruquier pour interpeller le gouvernement sur les discussions déjà entreprises avec les associations de défense des femmes en danger et les efforts réalisés jusqu'à maintenant, en précisant que "ce n'est pas assez" : "Quand il donne un million, c'est un milliard qu'il faut", explique-t-elle. Elle demande de prendre exemple sur l'Espagne, qui a divisé le nombre de féminicides par deux grâce à un arsenal législatif efficace.

"Je l'ai dis plusieurs fois et je le redis : j'ai confiance. Je comprends que ça demande du temps (...) Mais je demande au Président : combien coûte la vie d'une femme ? Je lui ai posé la question plusieurs fois déjà, je n'ai pas eu de réponse".

À lire aussi

violences conjugales

"Et maintenant, je parle" : Alexandra Rosenfeld accuse son ancien compagnon, Jean Imbert, de violences

L'humoriste a profité de l'émission de Laurent Ruquier pour interpeller le président : "Emmanuel, c'est vous qui avez le job, il faut répondre à un moment. Parce que ces femmes qui meurent, qui sont assassinées, ce sont nos filles, nos mères, nos sœurs, nos amies... C'est maléfique, insupportable, machiavélique. C'est un métronome ; si vous lisez la presse, vous savez que tous les trois jours, une femme va être tuée. Et avant d'être assassinée, les coups, la souffrance, les viols, les enfants impliqués là-dedans".