"Être célibataire, non mariée, non divorcée, non pacsée, sans enfant", c'est l'une des règles obligatoires à respecter pour participer au concours de Miss France. Une contrainte adoptée par le concours de Miss Monde et commune à de nombreux pays, comme l'Ukraine.
Après avoir dénoncé les règles du concours national de son pays, la Miss Ukraine 2018, Veronika Didusenko, a vivement critiqué la "règle sexiste, dépassée, désuète, archaïque, discriminante, humiliante, insultante qu'il faut changer" et annonce, dans le quotidien britannique The Telegraph, qu'elle portera plainte. "Ils utilisent des stéréotypes sexistes. Des arguments très archaïques. Ce n'est pas bon pour notre époque", estime-t-elle.
Sur son compte Instagram, Veronika Didusenko a déclaré : "J'ai lancé une offensive judiciaire contre Miss Monde et celle-ci marque une nouvelle phase dans notre combat pour la justice. La 69e édition de Miss Monde aura lieu le 14 décembre 2019. Nous pensons que c'est le moment parfait pour que Miss Monde s'ouvre au changement."
Mon droit de représenter mon pays sur la scène mondiale m'a été retiré à cause de règles écrites il y a 70 ans
Veronika Didusenko
En 2018, en plus de sa couronne de Miss Ukraine, on lui avait également retiré sa prime d'environ 10.000 euros, bien que promise à une oeuvre de charité, pour ne pas avoir indiqué être mère et divorcée. Une information que n'avait pas apprécié le comité d'organisation. "Elle a accouché quand elle avait 19 ans puis a divorcé. Je pense que ce n'est pas une bonne chose de mettre une telle personne en position de modèle à suivre", avait déclaré un des juges de la compétition, comme le rappelle The Telegraph.
La mannequin de 24 ans avait alors poussé un coup de gueule sur son compte Instagram : "Mon droit de représenter mon pays sur la scène mondiale m'a été retiré à cause de règles écrites il y a 70 ans. Des lois archaïques qui indiquent que les mères sont bannies du concours de Miss Ukraine. Des règles discriminatoires qui ont été écrites lorsque la ségrégation raciale était encore la norme."