La chronique de Laurent Gerra du 27 août 2025

Après 16 années de bons et loyaux services, dont 14 à la tête de la matinale, Guillaume Durand a quitté les ondes de Radio Classique. Et sur les raisons de son départ, l'animateur a le mérite d'être... Honnête : "Je quitte Radio, comment dirais-je, Classique, qui en définitive, n’a plus de, comment dirais-je, pognon, explique-t-il au micro de RTL. Eh oui, la radio traverse une crise, comment dirais-je financière, et si, en définitive, c’est pour être payé comme le mec qui fait l’horoscope sur Montluçon FM, j’ai préféré tirer ma, comment dirais-je, révérence". Outre les difficultés financières, l'ancien animateur estime que le classique n'intéresse plus personne : "Ce n’est plus la flûte enchantée de Mozart salle Pleyel qui fait la une des journaux, c’est la flûte enchantée de Patrick Sébastien au camping du cap, comment dirais-je, d’Agde [...] Aujourd’hui, en définitive, si les gens veulent écouter les quatre saisons de Vivaldi, ils préfèrent appeler directement la hotline de Free ou le numéro d’aide de la caisse d’allocation, comment dirais-je, familiale", conclut-il. 

Décidément, c'est un véritable vent de renouveau qui souffle sur le monde de la radio ! Stéphane Bern, animateur iconique d'Europe 1 quitte "la radio de Monsieur Bolloré", direction Ici, ex-France Bleu. Et les débuts sont difficiles : "Moi qui suis spécialiste des événements mondains, on me demande d’annoncer tous les matins les foires aux boudins. Au lieu de raconter de savoureuses anecdotes sur les princes et les princesses, je dois donner la recette du gratin de groins de cochon au saindoux ! À l’heure du breakfast, j’en ai des haut-le-cœur", se plaint l'animateur. Je suis passé de la Bollosphère à la ploucosphère ! Les auditeurs ont un accent épouvantable et je suis sûr qu’ils m’écoutent en ramassant le crottin de leurs bestiaux dans leurs écuries !", abonde-t-il.  "Mais alors pourquoi avoir voulu retourner sur le service public, Stéphane ?", questionne Jade. "À cause des horaires allégés. Car l’avantage, à Radio France, c’est qu’ils sont toujours en grève", explique l'invité. 

Cet été, Mattel a lancé sa nouvelle poupée Barbie, atteinte de diabète. Elle est vendue avec un capteur de glucose et une pompe à insuline. Pour décortiquer cette stratégie, l'expert en économie, François Lenglet, est l'invité de la matinale. "En 2025, Barbie se doit d’être inclusive, et représenter toutes les femmes. Après les Barbie noires, latino ou rondes, voici donc la Barbie diabétique… et ainsi de suite". "Et ainsi de suite ? Est-ce à dire qu’il faut s’attendre à d’autres modèles à l’avenir ?", s'interroge Jade. "Bien sûr ! Par exemple, après sa Barbie diabétique, Mattel va lancer Barbinoclarde, la Barbie myope livrée avec ses lunettes", explique l'invité au micro de RTL. "Il y aura ensuite : Barbiture, la Barbie alcoolique vendue avec son verre de whisky-coca, Barbigotte, la Barbie croyante livrée avec sa Bible et son serre-tête, et Barbipolaire, la Barbie dépressive livrée avec son livre de Nicolas Demorand". "Si je comprends bien, la poupée Barbie reflète désormais les mutations de la société", rétorque Jade. "Absolument ! C’est pourquoi il y aura aussi bientôt Barbistouquette, la Barbie transgenre livrée avec son pénis à cliper".

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