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"J'espère que tu es intelligente parce que tu es tellement laide" : sur RTL, Amélie Nothomb raconte son Noël belge avec une grand-mère d'une "méchanceté légendaire"

Chez nos voisins européens, l'autrice se souvient d'un pays de bons vivants avec des repas similaires à la France, mais en version "XXL". L'écrivaine a toutefois dû passer le réveillon avec une grand-mère "acariâtre".

Amélie Nothomb signe la préface de cette nouvelle édition des contes de Perrault

Crédit : PHILIPPE HUGUEN / AFP

Souvenirs d'un Noël belge haut en couleurs

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Amélie Nothomb - édité par Alexian Giron

Après le Japon et le Bangladesh, Amélie Nothomb est revenue à ses racines, en Belgique. L'écrivaine découvre son pays à l'âge de 17 ans et passe le réveillon avec sa famille maternelle qui habitait Bruxelles. La même année, elle rencontre sa grand-mère. "On m'avait beaucoup parlé de ma grand-mère, c'était une femme d'une méchanceté légendaire. Je croyais qu'on avait exagéré, mais pas du tout. Je la rencontre et elle me dit : 'Eh bien ma petite, j'espère que tu es intelligente parce que tu es tellement laide'", se souvient-elle. 

Outre cette réflexion, l'autrice se remémore le folklore de ce pays. Elle décrit nos voisins comme un État de bons vivants et Noël est donc l'occasion d'agapes pentagruéliques. "On mange en quelque sorte la même chose que les Français, mais en plus grande quantité. Je me souviens d'une dinde absolument colossale que ma grand-mère avait cousue elle-même malgré sa maladie de Parkinson", explique Amélie Nothomb. 

Un repas qui était "évidemment très mauvais"

Et d'ajouter : "Je me souviens que lorsqu'on a ouvert la dinde, elle avait explosé tellement la dose de farce à l'intérieur était importante. C'était évidemment très mauvais. Mais heureusement, comme c'est un folklore du Nord, c'était accompagné d'une pure merveille que je n'ai jamais retrouvée ailleurs, qui est la compote d'airelles". 


Amélie Nothomb avoue avoir passé son déjeuner de Noël à manger cette compote aux fruits acidulés qu'elle "trouvait absolument exquise". L'écrivaine se souvient aussi de l'arrivée de la bûche, qu'elle qualifie de "monstrueusement grasse" avec des petits Jésus en sucre et une dose de crème au beurre "absolument stupéfiante". 

Le 6 décembre, jour du Noël belge

Malgré la présence d'une grand-mère "acariâtre", Amélie Nothomb ne garde que le folklore en souvenir. "Noël en Belgique est plus souvent fêté le 6 décembre, jour de la Saint-Nicolas, qu'on appelle d'ailleurs le Noël belge. Accompagné d'un personnage noir qui s'appelle Zwarte Piet, l'équivalent d'un Père Fouettard avec le visage coloré de cirage noir, et qui donne des fessées aux enfants qui n'ont pas été sages", décrit-elle. 

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Celle qui vient de publier son dernier ouvrage Tant mieux aux éditions Albin Michel, explique qu'elle ne croyait plus en ce folklore du haut de ses 17 ans, mais aurait bien vu sa grand-mère, "dans le rôle de Zwarte Piet". "Dès qu'elle ouvrait la bouche pour dire quelque chose, c'était l'équivalent d'une fessée. Elle faisait penser à ces sorcières de certains contes où, dès qu'elle ouvre la bouche, il y a des crapauds qui en sortent. Donc on peut dire que c'était finalement un Noël digne des contes de fées", ironise-t-elle. 

Pays de la bière, les Belges prennent quand même le temps de boire du champagne le soir du réveillon : "Les plus grands buveurs de champagne au monde, à tout seigneur, à tout honneur, sont les Français. Mais les deuxièmes plus grands buveurs de champagne au monde, ce sont les Belges". Et de conclure : "Je suis quand même extrêmement fière de venir d'un si petit pays qui boit tant de bière et qui trouve quand même le moyen d'être le deuxième plus grand buveur de champagne au monde". 

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