VIDÉOS - "Monuments Men" : George Clooney, réalisateur depuis plus de dix ans

WEB SÉRIE (11/12)- "Monuments Men" est le cinquième film réalisé par George Clooney. Depuis le début des années 2000, l'acteur passe régulièrement de l'autre côté de la caméra.

Voilà plus de dix ans que George Clooney s’essaie à la réalisation. Son premier film, Confessions d’un homme dangereux, a vu le jour en 2003. Il y relate le parcours du producteur et présentateur d’émissions télévisées américain Chuck Barris. Pour Monuments Men, il s’inspire à nouveau de faits réels et raconte l’histoire d’un groupe de passionnés d’art partis à la recherche d’oeuvres d’art volées par les nazis pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il s’est pour cela rendu au Royaume-Uni et en Allemagne, où s’est déroulée la majeure partie du tournage.

“Ce que j’essaie de faire, en tant que réalisateur et producteur, c’est de raconter des histoires qui ne sont pas forcément très faciles à monter dans un studio hollywoodien”, explique George Clooney au micro de RTL. “Car de toute façon, ces films seront faits, par d’autres ou par moi. J’ai envie de faire des films qui me plaisent en tant que spectateur, des films que j’irais voir. Quand j’aurai 80 ans, et qu’on fera des actions de charité en mon honneur pendant que je serai dans un fauteuil roulant, je veux qu’on dise plutôt que j’ai fait des films dont je suis fier.”

Un réalisateur engagé

George Clooney réalise ainsi l’adaptation cinématographique du livre Monuments Men, publié en 2006 par l’auteur américain Robert Edsel, qui retraçait déjà le parcours de cette brigade. “Ce n’est pas étonnant que George ait adapté ce bouquin”, estime Jean Dujardin au micro de RTL. “On sait qu’il y a un engagement chez lui.”

En tant que réalisateur, George Clooney s’est effectivement attaqué à plusieurs sujets chargés d’enjeux politiques et culturels, ancrés dans le réel. Les marches du pouvoir, son dernier film avant Monuments Men, sorti en 2011, est l’adaptation de la pièce Farragut North du dramaturge américain Beau Willimon. Celle-ci s’inspire de la campagne menée en 2004 pendant les primaires du parti démocrate américain par le candidat Howard Dean. L’occasion pour George Clooney de diriger quelques grands noms d’Hollywood comme Ryan Gosling, Philip Seymour Hoffman ou encore Evan Rachel Wood.

Six ans plus tôt, dans Good night, and good luck, il retrace la lutte du journaliste Edward R. Murrow et du producteur Fred W. Friendly contre le sénateur McCarthy, chef de file de l’anticommunisme aux États-Unis dans les années 1950. Pour cela, George Clooney fait notamment appel à Robert Downey Jr, David Strathairn et Patricia Clarkson.

Plusieurs nominations aux Oscars

“George Clooney a travaillé avec quelques-uns des plus intelligents réalisateurs du métier, comme Joel Coen et Steven Soderbergh. Et s’il est évident qu’il a beaucoup appris d’eux, l’intelligence cinématique présente dans ce film lui appartient entièrement”, souligne le New York Times à la sortie de Good night, and good luck. “Il a trouvé un sujet pertinent, un ensemble d’idées pressantes et une façon inventive dans la forme, absolument convaincante de leur donner vie à l’écran.”

Un enthousiasme partagée par l’académie des arts et des sciences du cinéma américaine, qui organise chaque année la cérémonie des Oscars. Good night, and good luck est nommé dans six catégories, et George Clooney est en lice pour le trophée du meilleur réalisateur. Celui-ci revient finalement à Ang Lee pour Le secret de Brokeback Mountain. La même année, le film de George Clooney reçoit également six nominations aux Bafta britanniques et quatre aux Golden Globes.

George Clooney reste modeste

Six ans plus tard, Les marches du pouvoir concourt dans la catégorie du meilleur scénario adapté lors de la 84e cérémonie des Oscars, en 2012. Le film fait également l’objet de quatre nominations aux Golden Globes. Malgré ces marques de reconnaissance, George Clooney n’a pas hésité à questionner ses propres capacités de réalisateur au cours de la promotion de Monuments Men. “Je n’ai pas obéi une seule fois au réalisateur, et aucun des autres acteurs non plus”, a-t-il plaisanté en février 2014 lors de l’avant-première londonienne du film, comme le rapporte le Daily Mirror britannique.

Pour Monuments Men, George Clooney a notamment collaboré avec son propre père, Nick Clooney. Celui-ci incarne le même personnage que son fils, le lieutenant Frank Stokes, plusieurs décennies après le déroulement de l’intrigue principale du film. “C’était l’acteur le plus difficile à diriger”, reconnaît-il au micro de RTL. “Le fils ne peut pas dire au père ce qu’il doit faire.”

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