- 02m52s
- Accueil
- Culture
- Culture générale
- Pourquoi une moquerie est à l'origine de l'invention du karaoké ?
2 min de lecture
Pourquoi une moquerie est à l'origine de l'invention du karaoké ?
Ce mercredi 20 mars sort le film "Karaoké" avec Michèle Laroque et Claudia Tagbo. Une moquerie est à l'origine de cette invention japonaise.
Une femme fait un karaoké (illustration).
Crédit : OLIVIER LABAN-MATTEI / AFP
Ce mercredi 20 mars sort le film Karaoké avec Michèle Laroque et Claudia Tagbo. Une moquerie est en réalité à l'origine de cette invention japonaise. Tokyo, 1967. Shigeichi Negishi dirige une usine d’assemblage d’appareils électroniques. Notamment des magnétophones. Comme tous les jours, en se préparant pour aller travailler, il se sacrifie à son petit rituel matinal : allumer la radio sur une station qui diffuse des versions instrumentales de chansons connues. Pour que les auditeurs puissent chanter dessus. Du karaoké avant l'heure, sauf que les gens n'ont pas les paroles.
Un jour donc, Shigeichi Negishi arrive à son bureau en continuant de chanter. Un de ses ingénieurs commence alors à se moquer de lui et de sa voix. Negishi, un peu vexé, lui demande s’il est possible de brancher un micro sur un magnétophone qui diffuse un instrumental. Afin qu’il puisse prouver qu’il chante bien et juste. C'est possible : trois jours plus tard, la machine est prête et son inventeur japonais pose sa voix sur le titre "Mujo no yeme".
"Sparko Box"
Le mot "karaoké" existait depuis longtemps. C’est comme ça au Japon qu’on appelle une bande playback, celle qu’utilisent les chanteurs qui n’ont pas de musiciens. D’ailleurs "karaoké " en japonais veut dire "orchestre vide". Mais Shigeichi Negishi, lui, choisit d’appeler sa machine "Sparko Box". En français, boite étincelante : elle se présente comme une boite de 50 cm avec une fente pour mettre des pièces, des boutons de réglages du son, une prise pour le micro et un panneau qui s’illumine au rythme de la musique.
Pour des raisons linguistiques, son inventeur ne l'a pas appelée "karaoké", comme le mot sonnait trop comme "kanoké", qui signifie "cercueil" en japonais. La machine a tout de suite marché mais devant la complexité d’obtenir des cassettes avec des musiques instrumentales, devant le tollé des musiciens à qui ça piquait le boulot dans les bars musicaux, il a finalement renoncé à déposer le brevet. C’est la marque japonaise Clarion qui le fera finalement. Shigeichi Negichi est lui décédé à 100 ans le 26 janvier dernier. Laissant derrière lui cette invention qui a changé les soirées de millions de gens.
