Pablo Escobar : la folle ascension d'"El patron", le numéro un mondial du trafic de cocaïne
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Pablo Escobar : la folle ascension d'"El patron", le numéro un mondial du trafic de cocaïne
PODCAST - Pablo Escobar, chef incontesté du cartel de Medellín, est devenu dans les années 80, l'homme le plus puissant du narcotrafic mondial. Il était un criminel sans pitié, orchestrant assassinats, attentats et enlèvements. Pourtant, plus de trente ans après sa mort, son mythe perdure, le présentant comme celui d'un Robin des bois modernes.
Pablo Escobar
Crédit : DR
Pablo Escobar, de l'enfant rebelle, au numéro 1 mondial du trafic de cocaïne
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Le seul nom de Pablo Escobar suffit à évoquer une ère de violence et de terreur en Colombie. Magistrats, policiers, journalistes, hommes politiques : tous ceux qui se dressaient sur sa route étaient impitoyablement éliminés. En guerre contre l’État colombien et les États-Unis, il a semé la mort sur son passage, faisantdes milliers de victimes.
Pablo Escobar est né en 1949 près de Medellín en Colombie. Élevé dans une hutte sans eau ni électricité, le petit Pablo révèlera très tôt un caractère rebelle. Ce qu'il voulait, c'était sortir de la misère et devenir riche. Très vite, il abandonnera ses études et tombera dans la délinquance classique. Il se lancera dans le vol de pierres tombales et de voitures, puis dans la contrebande de cigarettes. C'est aussi à cette époque qu'il rencontrera son épouse, Maria Victoria Henao. Il avait 24 ans, elle n'en avait que 13.
Bientôt, les petits vols à la tire ne lui suffiront plus. Pablo Escobar découvrira le trafic de drogue. En quelques années, il passera du statut de petite main du trafic à celui de chef d'exportation de cocaïne aux dimensions mondiales. Pour ses clients les plus fidèles et les plus riches, Escobar fera même construire un sous-marin pour livrer la cocaïne.
Le pilleur de tombes est devenu milliardaire
Au milieu des années 80, Pablo Escobar contrôlait 80% du commerce mondial de la cocaïne. En moins de dix ans, le pilleur de tombes était devenu baron de la drogue et milliardaire. Les revenus de son cartel étaient estimés à 30 milliards de dollars par an. En 1989, le magazine Forbes le classera au septième rang des plus grosses fortunes mondiales.
Avec tout cet argent sale, celui qu'on surnommera "El patron" investira dans un énorme patrimoine immobilier. C'est une période de décadence pour l'ancien pilleur de tombes qui dotera l'une de ses villas d'un zoo, d'une station d'essence, d'un parc à thème, de 27 lacs artificiels… D'un autre côté, Escobar utilisait aussi sa fortune pour aider la population pauvre des quartiers défavorisés de Medellín qu'il connaissait bien. Il faisait construire des écoles, des hôpitaux, des stades et des routes. Il proposera même de racheter la dette nationale en échange de l'impunité.
Pour maintenir sa main mise, à chaque niveau de la société, le roi de la cocaïne était à la tête d'un véritable réseau d'espionnage. Il avait des fiches sur tous les gens importants du pays. Pour ne pas finir avec une balle dans la tête, beaucoup acceptaient les pots-de-vin du trafiquant. Mais au milieu des années 80, le gouvernement colombien, qui travaillait avec les autorités américaines, décidera de sonner la fin de la récréation.
La guerre est déclarée
Refusant cette issue, Escobar entrera en guerre contre l’État. Tous ceux qui soutiennent son extradition seront exécutés par ses tueurs à gages appelés les sicarios. En 1984, le ministre de la Justice est assassiné, marquant le début d’une vague d’attentats qui plonge la Colombie dans la terreur.
La tête d'Escobar a été mise à prix, mais il demeurait introuvable. Mais le président colombien annoncera que les trafiquants passibles d'extradition qui se rendront aux autorités seront jugés en Colombie. Alors Escobar se rend en 1991. Il demandera alors à être détenu dans une prison 5 étoiles qu'il fera lui-même construire sur mesure, surnommée la cathédrale. Dans cette forteresse de luxe, il continuait à diriger son cartel. Mais la possibilité d'être extradé aux États-Unis planait toujours.
Alors, il s'évadera et disparaîtra dans la nature. Traqué sans relâche, il finira par tomber sous les balles en 1993, après 18 mois de cavale. Il est mort fidèle à sa devise : "Plutôt une tombe en Colombie qu’une cellule aux États-Unis." Les funérailles rassembleront plus de 10.000 personnes le lendemain. Dans les rues, des Colombiens crieront "Viva Pablo, le peuple est avec toi."
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