Le Mondial de l'Automobile s'ouvre ce lundi 14 octobre à Paris. L'événement promet une semaine de fête et de nouveautés dans un secteur en plein doute face, notamment, à l'électrification.
Si, pour certains, la voiture électrique est le futur et n'en est qu'à ses balbutiements, elle est, en réalité, la voiture du passé. Car si la première à rouler grâce à un moteur à essence est apparue en 1884, imaginée par l'ingénieur français Édouard Delamare-Debouteville, la toute première voiture électrique a, elle, été inventée en 1830. Soit plus de 50 ans avant.
Et c'est au Royaume-Uni que cette invention a eu lieu. Robert Anderson imagine alors une calèche électrifiée. Cependant, il faudra attendre 22 ans, en 1852, pour voir le premier modèle de voiture électrique être commercialisé. Cette fois-ci, c'est aux États-Unis que cela se passe. Mais la voiture n'était ni écologique, ni économique : les batteries n'étant pas rechargeables, il fallait se débarrasser du véhicule une fois les batteries entièrement utilisées.
Un gros défaut corrigé sept ans plus tard, par le Français Gaston Planté, inventeur de la batterie rechargeable. Une innovation qui permet au marché de la voiture électrique de prendre de l'ampleur.
Elles plaisent car elles ont de nombreux avantages : elles sont moins bruyantes, moins polluantes, plus rapides à démarrer et plus fiables que les voitures thermiques. Elles sont également plus performantes. En 1899, le pilote belge Camille Jenatzy, au volant de la "Jamais Contente", est le premier à dépasser les 100 km/h. Au début du XXe siècle, 38% des véhicules circulant aux États-Unis sont alors électriques, dont les taxis new-yorkais.
Thomas Edison, pionnier de l'électricité, entame alors des travaux pour améliorer davantage les batteries. Mais il ne sait pas que l'âge d'or de l'électrique est sur le point de se terminer.
Trois facteurs vont porter un coup fatal au marché de l'électrique. Le premier est l'invention du démarreur électrique. Il n'y a donc plus besoin de donner des coups de manivelle pour mettre en route sa voiture à essence. Il y a ensuite la création de la Ford T, une automobile produite en série et qui coûte jusqu'à trois fois moins cher qu'un véhicule électrique.
Enfin, la découverte d'immenses gisements de pétrole au Texas va mettre un réel coup de frein à la voiture électrique. De nombreuses stations-services sont ainsi créées et l'essence devient bon marché dans l'Amérique profonde où l'électricité est encore rare. Il est donc logique de voir les automobilistes basculer vers la thermique.
De l'autre côté de l'Atlantique, en Europe, on suit le modèle américain. Citroën crée alors sa Type A, première voiture fabriquée en France à la chaîne, avec 100 unités sorties par jour en 1919.
La voiture électrique, également victime de sa trop faible autonomie, disparaît dans les années 1920. Avant d'être finalement rebranchée au début des années 1970, avec, notamment, Renault, qui sort quelques modèles de la Renault 5 électrique.
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