Dans ce nouvel épisode d'Entrez dans l'Histoire, on va parler de Georges Clemenceau, un sacré personnage, un rude gaillard, un têtu, un gaulois réfractaire, comme dirait l’autre ! Député redoutable, journaliste au verbe haut, sénateur, ministre de l’Intérieur intraitable, président du conseil pendant la Première Guerre mondiale, on le surnomme le "Père la Victoire", ou encore "le Tigre".
Pendant la Première Guerre mondiale, Georges Clemenceau est appelé à siéger à la commission des Affaires étrangères du Sénat et à la Commission de l'Armée. Il en devient rapidement le président. Il multiplie les visites au front et gagne aussitôt la sympathie des Poilus, en arpentant les tranchées et en se hissant au péril de sa vie sur les barricades avec sa canne et son petit chapeau mou. Risquant de prendre une balle, il adresse un poing vengeur aux Allemands, en hurlant : "On vous aura !".
Les Poilus voient en lui, non pas un politicard de l’arrière, mais un homme qui mouille le maillot et qui veut se donner les moyens de la victoire. Voilà son obsession. C’est pourquoi on le surnomme "le Père la Victoire".
Georges Clemenceau fait tout pour améliorer les conditions très dures des hommes du front : la boue, le froid, les poux, le gaz moutarde, sans parler des bombardements incessants. On manque de tout ! Il donne alors des directives pour que les soldats soient mieux nourris, mieux soignés, en somme, mieux traités.
En retour, des Poilus lui offre un modeste bouquet de fleurs. Ému aux larmes, Georges Clemenceau leur dit, droit dans les yeux : "Messieurs, vous ne pouvez pas faire un cadeau plus beau à celui qui a la responsabilité de vous sacrifier pour la patrie, je n’oublierai pas. Je vous jure solennellement que ces quelques fleurs m’accompagneront jusque dedans la tombe ". Il tiendra parole.
Frappé d'une crise d'urémie en novembre 1929,Georges Clemenceau agonise pendant trois jours avant de s’éteindre, non sans laisser une ultime formule sublime pour la postérité : "Pour mes obsèques, je ne veux que le strict minimum, c'est-à-dire moi." Le Tigre a rendu son dernier soupir. Mais la France reste à jamais marquée par son souvenir. Parfois, quand souffle l’esprit de la défaite, d’outre-tombe, on croit l’entendre encore rugir.
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