Dans les secrets de la fabrication colossale de la ligne Maginot

"Le béton est moins cher que les poitrines". C'est avec ces mots d’André Maginot que RTL vous emmène à la redécouverte de la ligne qui porte son nom et qui revient brutalement dans l'actualité depuis que l'Europe est entrée dans une nouvelle guerre en Ukraine.

Dans cet épisode, d'une série de 7 podcasts, revenons sur la genèse de la construction. Décider la ligne a pris plus de 10 ans de débats, puis d’études ; la loi sur "l’organisation défensive des frontières" une fois votée, démarre alors une aventure gigantesque : 500 entreprises vont participer aux appels d’offre. Les villages tout autour des gros ouvrages ont vu leur existence littéralement bouleversée car il faut s’imaginer le gigantisme des chantiers. 

Un gros ouvrage type, comme le Hackenberg, est dit de forme palmée : comme un bras qui abrite les casernes souterraines avec les doigts de la main au bout desquels sont les blocs de combat. Et pour les blocs de combat les ingénieurs vont faire progresser la science du béton, qui va couler à flot comme à l’ouvrage du Schoenenbourg.

Une construction dans le secret

Sachant qu’il y a 344 pièces d’artillerie dans la ligne Maginot, le poids global de béton est vertigineux et quasiment impossible à calculer. L’épaisseur moyenne des plafonds des blocs de combat est de 3 mètres 50.

Le secret est cultivé le plus possible, pas facilement d’ailleurs vu les milliers de personnes impliquées. Néanmoins, les équipements les plus sensibles seront bel et bien sévèrement protégés. Ainsi, les éléments des tourelles d’artillerie arriveront de nuit, sur des charriots bâchés. Tout ce qui est installé dans la ligne Maginot est le dernier cri de l’ingénierie de l’époque. 

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