Celui qui s'est autoproclamé Caudillo, "le guide", était discret lors des 40 premières années de sa vie. En 1936, lors de la guerre d'Espagne, Franscico Franco était chef d'état-major des armées en Espagne. Après un refus, il a décidé de rejoindre la conjuration à la suite de l'assassinat du chef d'un parti de droite par les socialistes.
Le 17 juillet 1936, grâce à un riche ami banquier qui avait mis à sa disposition un avion, Franco a quitté les Canaries et rejoint le Maroc espagnol. C'est de là que le putsch est lancé avant de gagner la péninsule soutenue par Hitler et Mussolini qui envoient des troupes et du matériel pour aider Franco.
Franco multiplie aussi les bombardements contre les civils. Le plus connu a lieu en avril 1937 à Guernica, au Pays basque. En plein jour, l'Allemagne nazie a envoyé ses avions de la Légion Condor larguer sur cette petite ville aux mains des Républicains des bombes explosives.
Guernica fut réduite en cendres et le bilan est terrible : 2.000 morts et 1.000 blessés. Le tyran espagnol a nié sa participation dans le premier bombardement massif de l'histoire dirigé sciemment contre des civils. Mais c'est bien lui qui a donné son feu vert à Hitler pour perpétrer ce massacre. Petit à petit, avec une puissance militaire largement supérieure à celle de ses rivaux républicains, Franco a gagné du terrain. Et dans les régions soumises à son autorité, une véritable répression a été mise en place.
Le nord et l'ouest de l'Espagne ont été envahis et occupés par les troupes insurgées nationalistes. Franco s'est imposé comme leur leader. Il a été nommé "généralissime", s'est désigné comme le chef de l'État et a ordonné de nombreux autres massacres. À Badajos, dans le sud-ouest de l'Espagne, les miliciens républicains qui avaient déposent les armes ont été tués froidement par les troupes franquistes. Jusqu'à 4 000 victimes ont été dénombrées.
Tous les opposants, politiciens de gauche, dirigeants syndicaux, francs-maçons, prêtres restés fidèles à la République, ont été raflés par des escadrons mobiles, jugés à la va-vite et fusillés. Des prisonniers républicains ont été sortis de leurs cellules et jetés dans le vide. Près de Séville, des femmes républicaines ont dû boire de l'huile de ricin avant d'être tondues, torturées puis fusillées. Jetées dans une fosse commune, on les appellera les 17 roses de Guyana, du nom de leur village d'origine.
Ces horreurs font fait la une de la presse et à l'étranger, beaucoup ont poussé pour un soutien militaire aux républicains. Mais à Paris comme à Londres, les gouvernements ont préféré calmer le jeu avec Hitler, que de se mêler d'un conflit qui ne les concerne pas et soutenir des républicains qui n'ont plus aucune chance de gagner contre Franco.
Après avoir remporté la guerre d'Espagne, Franco a fait régner "la terreur blanche", surtout à Madrid. Après le meurtre d'un haut gradé franquiste, 63 accusés ont été exécutés, dont 13 jeunes femmes âgées de 18 à 29 ans.
En quatre ans, au moins 200.000 personnes ont été assassinées dans la capitale espagnole. Tous les partis politiques ont été interdits, sauf bien sûr celui de Franco, le mouvement national. La liberté de la presse et de faire grève n'existaient pas. Pour échapper à cette dictature, beaucoup d'Espagnols se sont exilés, notamment en France.
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