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Chiens et chats : les pet-parents, des parents comme les autres ?

En cette journée mondiale des parents, voici ce qui distingue ou rassemble les pet-parents des autres parents.

Un chien sur un canapé (image d'illustration)
Crédit : Photo de nomao saeki sur Unsplash
Les pet-parents, des parents comme les autres ?
00:03:41
Hélène Gateau

En ce premier juin, journée mondiale des parents, et si nous célébrions aussi les  pet-parents, les parents d’animaux de compagnie ? Prendre soin d’un animal d’un chien ou d’un chat partage de nombreuses similitudes avec la parentalité "traditionnelle", comme le souligne une récente étude publiée dans la Revue European Psychologist par un duo de chercheuses dont Laura Gillet, une française, qui travaillent au sein d'un laboratoire d’éthologie à Budapest.

Elles ont passé en revue toute la littérature sur le sujet (sociologique, éthologique, en psychologie évolutive) pour mieux comprendre ce phénomène contemporain qu’on ne peut pas nier, d’autant plus que parallèlement à cela, de nombreux pays et cultures différentes (en Asie, en Amérique du Nord, en Europe), font face à des taux de natalité en baisse.

Évidemment il ne s’agit pas de comparer un enfant avec un animal mais plutôt la relation qui peut se construire et ce que ça véhicule comme sentiment pour le "parent".

Des similitudes dans la relation émotionnelle et sociale, plus encore avec un chien qu'avec un chat

S’occuper d’un animal comble un besoin humain génétiquement défini de prendre soin des autres et de former des liens sociaux. C’est une relation qui offre une connexion émotionnelle forte à un être vivant dépendant, comme l’est un bébé ou un jeune enfant, et qui peut donner du sens à la vie.

L'historique de la domestication du chien fait qu’il a eu le temps de développer des caractéristiques qui viennent encore plus solliciter certains aspects de la parentalité que le chat. 

Leurs capacités cognitives, leurs modes de communication qui se sont adaptés aux nôtres, font qu’ils expriment des comportements sociaux très proches des enfants avant l’acquisition du langage.

Chez certaines races de chiens, on a aussi favoriser l’expression de traits morphologiques infantiles, pour les rendre "tellement mignons et attendrissants" au point de se plier en quatre pour eux : les têtes rondes, les gros yeux ronds, le nez aplati. Et puis dans le quotidien que l’on a avec un chien, là aussi il y a des similitudes avec celui vécu en compagnie d’un enfant : l’éducation, le nourrissage, le partage d’activités, la dépendance totale des soins qui repose sur les parents. 

Un distinguo bien clair chez les pet-parents : un animal est différent d'un enfant humain.

Cette étude bibliographique précise bien que même les personnes qui se considèrent comme des pet-parents, donc pour lesquels ce sentiment de parentalité existe réellement,  font bien la différence entre un chien et un enfant. Mais c’est aussi parce que cette différence est réelle qu’on peut justement faire un choix dans certains cas.

Un chien est normalement plus "malléable" et contrôlable qu’un enfant, on risque moins d’être pris au dépourvu, et l’investissement en temps, en énergie, financier aussi, est moindre. Donc certaines personnes préfèrent pour toutes ces raisons se contenter de la pet-parentalité et ne pas se lancer dans l’oeuvre d’une vie qui est celle d’avoir une descendance. 

On pourrait définir 4 façons de percevoir la relation qu’on a avec son chien : le chien comme un "pré-enfant", avant de se lancer dans la maternité. Le chien comme un substitut d’enfant, pour des gens qui font le choix de ne pas être parent. Le chien comme un "semi-enfant". Et enfant le chien sans aucun rapprochement avec le lien que l’on peut avoir un enfant. 

Mon message aujourd’hui c’est qu’à notre époque, pour diverses raisons, civilisationnelles ou personnelles, les frontières de la famille ne sont plus les mêmes que lors des siècles précédents. En cette journée mondiale des parents, je voudrais célébrer tous les parents, quels qu’ils soient, en couple hétérosexuel ou non, les parents d’enfants adoptés, les parents solo et les pet-parents. Car derrière tout ça, un dénominateur commun : prendre soin d’un être vivant vulnérable et sensible autre que soi-même. 

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