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"Toy Story 4" : féminisme et recyclage, un quatrième volet bien dans son époque

NOUS L'AVONS VU - Le 26 juin 2019 sort le quatrième volet des aventures de Woody et tous ses petits amis. Au menu, moins de larmes, plus de rires et jamais d'ennui.

Cécile Antoine-Meyzonnade

Les cicatrices laissées par le dernier volet à peine refermées, le duo Disney/Pixar ressort de son placard aux merveilles la suite de Toy Story, en salles mercredi 26 mai 2019. Les suites, et encore plus quand le compteur en affiche désormais trois, ne sont pas toujours les bienvenues. Mais rassurez-vous, le filon des jouets qui parlent ne s'est pas encore épuisé dans ce Toy Story 4

Woody, Buzz et autre Monsieur Patate ont désormais quitté le foyer d'origine de leur meilleur ami Andy au profit de celui de la petite Bonnie. Avant de s'attaquer à la nouvelle aventure, le réalisateur Josh Cooley nous renvoie dans le passé avec un prologue au cours duquel les précédents épisodes sont résumés en une séquence émouvante, mais heureusement, courte.

Pour ce nouvel épisode, l’essoufflement est encore passé bien loin des petites têtes en plastique. Le scénario est cohérent sans être non plus terre à terre. L'humour est davantage présent et permet d'essuyer les larmes versées lors du précédent film.  Et contrairement aux autres épisodes - et même à la plupart des traditionnels films Disney - tout n'est pas tout noir ou tout blanc. Adieu donc les personnages manichéens, bonjour à la crise existentielle des jouets et au questionnement de la place des bergères dans la société. 

Fini les demoiselles en détresse

À l'ère #MeToo, plus question pour les femmes - même objets - d'être reléguées au second plan. Fini les demoiselles en détresse et place aux bergères qui utilisent leur bâton comme une arme de guerre. Dans ce quatrième volet, Woody retrouve l'amour de sa vie, perdu de vue après un déménagement malheureux (expliqué dans la scène pré-générique). Et grâce à elle, Woody apprendra qu'une vie en toute indépendance, sans enfant, est possible.

À écouter aussi

Le personnage de Bo la Bergère, interprété par l'actrice Audrey Fleurot dans la version française, se déplace en voiturette télécommandée, se soigne seule et décide qui peut jouer avec elle. Une bergère coriace bien éloignée du tranquille jouet vu dans les épisodes précédents où elle attendait patiemment que son Woody aille sauver le monde tandis qu'elle gardait les moutons. 

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Woody, victime d'une crise existentielle

Dans les précédents volets, rester le "meilleur ami" d'Andy était le principal objectif de Woody. Et ce jusqu'au dernier quart d'heure de Toy Story 3, encore gravé dans nos mémoires, durant lequel le cow-boy et ses confrères étaient légués à la jeune voisine Bonnie. Que peut-il se passer maintenant qu'ils vivent tous paisiblement avec un personnage encore longtemps enfant ? 

Comme appris précédemment, la vie d'un jouet est malheureusement éphémère. Le fidèle compagnon, qui a désormais le nom de la petite fille crayonné sous la botte, se voit rapidement rangé au placard, l'enfant lui préférant sa nouvelle création, une fourchette grimaçante. Le héros du Far West devra, avec l'aide de la bergère, se recentrer sur lui et sur ce qu'il attend de son existence. Et se questionner sur cette charge mentale monumentale qui l'accompagne depuis la sortie de l'usine.

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Une saga qui ne vieillit pas

Depuis le premier volet sorti en 1995, les enfants sont devenus des adultes. Le plaisir que l'on prend à voir Toy Story 4 n'est pourtant pas terni par les années, es scénaristes parvenant sans cesse à se renouveler. Et plus encore, la profondeur de scénario évite de tomber dans une trame banale qui ne satisferait qu'une seule tranche d'âge.

Toy Story, encore une fois, s'adresse aux petits comme aux grands. Pendant la projection, les rires des adultes se mêlaient aux éclats de rire des plus jeunes.

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Des personnages éco-responsables

On reconnaît très rapidement la patte de Josh Cooley (Cars 2) au cours du long-métrage, surtout avec le personnage de Fourchette doublé par Pierre Niney. Une réelle trouvaille qui ressemble à une dent près au personnage de Peur, également doublé par l'acteur français dans le film d'animation Vice-Versa pour lequel le cinéaste était scénariste.

Un corps de plastique, des bras duveteux, des yeux tombants... Ce nouveau petit compagnon, créé de toute pièce par Bonnie lors de son premier jour d'école grâce à des détritus, n'a qu'une idée : retourner à son état d'origine. "Je ne suis pas un jouet, je suis un déchet", s'écrie-t-il à plusieurs reprises en sautant dans son confortable foyer, alias la poubelle.

Outre ces ordures transformées en jouet, les scénaristes ont imaginé la majeure partie de l'intrigue dans un magasin d'antiquaire, lieu où les objets trouvent une seconde vie... Alors peut-on y voir une réflexion sur l'utilité du recyclage ? Quand on sait que des millions de jouets sont jetés en seulement une année, rien qu'en France, le questionnement n'est pas anodin. Mais une autre question restera en suspens : combien sont vendus à chaque sortie d'un film Disney ?

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