Longtemps auréolé du titre de meilleure simulation de football sur consoles grâce à son gameplay réaliste, Pro Evolution Soccer s'est pris les pieds dans le gazon au milieu des années 2000, laissant son rival FIFA s'imposer comme la référence des jeux de foot.
Mais la franchise de Konami n'a pas dit son dernier mot. Au fil des saisons, PES creuse son sillon en marge de l'impressionnante machine commerciale d'Electronic Arts, en misant sur la construction des actions et le réalisme de l'expérience de jeu.
PES n'est donc pas mort. La série de Konami s'est relevée de la perte de la licence de la plus prestigieuse compétition de clubs, la Ligue des champions, au profit de son rival FIFA l'an passé. Disponible depuis le 10 septembre sur PC, Xbox One et PS4, quinze jours avant son concurrent, la nouvelle édition débarque affublée d'un nouveau nom, eFootball PES 2020, qui traduit son ambition d'embrasser de nouveaux horizons dans le e-sport. Elle devra pour cela proposer un mode multijoueur au diapason de sa jouabilité. Nous le vérifierons dans les prochains jours lorsque les serveurs de Konami seront totalement activés.
PES 2020 mise plus que jamais sur le réalisme. Quand les parties de FIFA tournent parfois à la surenchère de dribbles et de jeu rapide dans la profondeur, PES pousse le joueur à réfléchir à la construction de ses actions et l'oblige à ne pas se précipiter sous peine de les voir irrémédiablement avorter. PES sanctionne l'approximation et récompense la précision. Le rythme lent des rencontres dessine une expérience de jeu proche de la réalité, autorisant à la fois le jeu de transition rapide et les phases de longue possession avec redoublement de passes.
Konami a travaillé main dans la main avec l'ancien maître à jouer du Barça et de l'équipe d'Espagne, Andrès Iniesta, pour développer de nouvelles animations qui améliorent les techniques de dribble, le contrôle de la balle et les mouvements des joueurs. Une nouvelle fonction "dribble en finesse", déclenchée par le stick droit de la manette, offre par exemple un contrôle accru du ballon pour accélérer ou temporiser selon les situations et se sortir efficacement des petits périmètres. Selon la même logique, les déplacements des coéquipiers contrôlés par l'IA sont plus pertinents, avec des appels plus ou moins incisifs en fonction de la qualité du passeur.
Le jeu n'est pas évident à prendre en main pour les non initiés. Mais le plaisir et le sentiment de progression sont réels. On apprend au fil des heures à ne pas accélérer au moment de faire une passe, à utiliser le corps des joueurs pour protéger la balle et à prendre en compte la vitesse et le positionnement des attaquants au moment de tirer au but. Le réalisme est renforcé par les nouvelles animations des contacts, plus rugueux, et l'ajout de nombreuses mises en scène des joueurs, venant se plaindre à l'arbitre ou invectivant leur adversaire après une faute, rehaussant d'un cran l'intensité des matches.
Les graphismes sont toujours un point fort du jeu. Les visages des joueurs connus sont parfaitement modélisés, tout comme les stades des équipes licenciées dans lesquels l'ambiance dans les stades est au rendez-vous. Des progrès sont aussi observés dans la gestion des éclairages, plus aboutis qu'avant. Une nouvelle caméra fait son apparition pour reproduire plus fidèlement les angles de vue des retransmissions TV.
Faiblesse historique de la série de Konami, les contenus ont fait l’objet d’une attention toute particulière de la part de l’éditeur japonais. L’éditeur s’est offert la licence de la Juventus Turin au nez et à la barbe de FIFA et l'Euro 2020 fera l'objet d'une extension au printemps sous la forme d'une mise à jour gratuite.
Malgré ces efforts, PES souffre toujours de la comparaison avec FIFA. La Ligue 1 et la Serie A sont les seuls championnats majeurs à bénéficier de toutes les licences officielles. Notons également la présence d’Arsenal, de Manchester United, du Barça et du Bayern Munich. Les effectifs ne sont toujours pas complets à l’installation du jeu, mais le problème sera réglé avec la première mise à jour prévue le 12 septembre.
En mode hors-ligne, Konami a opéré des bouleversements importants dans la Ligue des Masters, le mode carrière du jeu accueille désormais plusieurs stars historiques du ballon rond comme Johan Cruyff, Bebeto ou Diego Maradona qui ont été modélisés pour être incarnés à la tête d'un club. Le mode de jeu propose désormais des cinématiques interactives, invitant le joueur à répondre à des questions en conférence de presse ou lors d'entretiens avec ses dirigeants. Mais ces séquences sont seulement cosmétiques.
Les dialogues, plutôt plats, n'influent pas vraiment sur le déroulé des saisons et seules quelques décisions peuvent impacter le moral des joueurs.
- Le plaisir de construire des actions
- La modélisation des joueurs
- La gestion des contacts
- L'ambiance des matches
- Trop de licences officielles manquent encore à l'appel
- L'absence de tutoriels pour apprendre les nouveaux gestes techniques
- Les menus ne sont toujours pas très limpides
- L'IA laisse parfois à désirer sur le plan défensif
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