Isabelle Adjani est incontestablement l'une des figures les plus emblématiques du cinéma français. Depuis ses débuts à l'âge de 14 ans, elle a marqué le septième art par ces personnages complexes et souvent tragiques. Au cours de sa carrière, la comédienne a obtenu cinq César de la meilleure actrice, ce qui fait d'elle la Française la plus récompensée par l'Académie.
Révélée à la Comédie Française, grâce à ses rôles dans l'École de femmes et Ondine, Isabelle Adjani fait une entrée fracassante dans le cœur du public en 1974 avec le film La Gifle de Claude Pinoteau, avec Lino Ventura. Elle y joue une jeune étudiante en médecine qui fuit le domicile de son père après avoir reçu une gifle, pour rejoindre sa mère en Angleterre. Le film cartonne au cinéma et la jeune comédienne goûte alors à la célébrité.
C'est aussi grâce à ce film qu'elle sera repérée par le réalisateur François Truffaut, qui lui proposera d'incarner le rôle titre de L'Histoire d'Adèle H. Le réalisateur de la Nouvelle Vague dira même d'elle : "C’est la seule actrice qui m’ait fait pleurer. J’ai eu la conviction que l’on devait la filmer tous les jours, même le dimanche". C'est le début d'une irrésistible ascension pour la jeune comédienne.
En 1981, Isabelle Adjani offre une performance intense et perturbante dans le thriller Possession d’Andrzej Żuławski, qui transcende le genre de l'horreur psychologique. Elle y interprète Anna, une femme en proie à une crise familiale et personnelle, livrant une prestation qui lui vaut son premier César de la meilleure actrice.
Deux ans plus tard, elle obtient son deuxième César grâce à son personnage d’Éliane dans le film L'Été meurtrier de Jean Becker. Son partenaire à l'écran n'est autre qu'Alain Souchon. À ses côtés, la comédienne montre une autre facette de son talent : drôle et provocante. "Je me suis jetée à l'eau", confie-t-elle sur RTL en 1983. "Quand on a un rôle aussi vivant, aussi riche, où on peut jouer de tout, de ses émotions, de son corps, de ses souvenirs et puis de choses inconnues".
C'est l'une de ses performances les plus mémorables, couronnée de 5 millions d'entrées en salle, même si Adjani aura hésité longtemps avant d'accepter le rôle.
Cinq ans plus tard, en 1988, Isabelle Adjani s'investit corps âme dans l'adaptation de la biographie de Camille Claudel. Elle achète les droits et porte ce projet dans lequel elle incarne avec brio la sculptrice dominée par sa passion et son désespoir. À nouveau, elle offre une palette d'émotions riche pour illustrer les combats intérieurs d'une femme artiste dans un monde régi par les conventions patriarcales. Cette interprétation magistrale lui rapporte un troisième César.
À présent habituée aux grands rôles, c'est sans surprise que l'on retrouve Adjani en 1994 dans La Reine Margot. Dans ce film historique de Patrice Chéreau, Isabelle Adjani interprète Marguerite de Valois, une femme tiraillée entre devoir familial et aspirations personnelles durant les guerres de religion en France. Dans ce rôle, elle se montre à la fois noble, vulnérable et passionnée, laissant une empreinte indélébile sur le cinéma de l’époque. À nouveau, La Reine Margot lui vaut le César de la meilleure actrice.
Après un retour au théâtre et une absence sur les tournages pendant six ans, Isabelle Adjani revient en 2008 avec La Journée de la jupe. Un téléfilm qui traite de la violence à l'école et de l'émancipation féminine. La star incarne une enseignante de Français qui prend sa classe en otage. Un rôle qui lui rapportera un cinquième César, un record inégalé dans le cinéma français.
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