L'acteur, actuellement à l'affiche du film En fanfare, raconte le jour où il a reçu l'appel de l'administratrice générale de la Comédie-Française lui annonçant qu'il était admis comme pensionnaire de la prestigieuse institution.
"Je me souviens de ce coup de fil : 'Bonjour, c'est Muriel Mayette, de la Comédie-Française. Je peux vous parler deux petites minutes.' On a l'impression que la vie bascule. Moi qui viens de Poitiers, qui rêvait de faire du théâtre à 12 ans ou 13 ans, au collège Saint-Stanislas, je ne pouvais imaginer qu'une décennie plus tard, j'allais avoir un coup de fil de l'administratrice de la Comédie-Française", se rappelle avec émotion Benjamin Lavernhe.
"C'est un souvenir marquant, parce que je me suis dit que c'est possible. On a le droit de rêver. Ça n'arrive pas qu'aux autres. Il n'est pas forcément besoin d'être pistonné. C'est ce que j'essaie de dire aux jeunes : tout est possible ! Et qu'il faut rêver et envisager de viser haut", raconte-t-il.
"Ce n'est pas parce qu'on se plante une fois ou deux que c'est mort. Moi, le conservatoire national, je l'ai eu au bout de trois fois. Les deux premières fois, je n'ai même pas eu le premier tour", confie Benjamin Lavernhe.
Chaque représentation doit être jouée comme si c'était la première ou la dernière fois qu'on jouait et elle doit être sacrée
Benjamin Lavernhe
Plusieurs fois nommé aux César, l'acteur se souvient également précisément du jour où il a joué pour la première fois à la Comédie-Française. "C'était au théâtre du Vieux Colombier dans La place royale de Corneille. Il y avait des pointures sur scène comme Éric Génovèse ou Denis Podalydès. Ça vous tire vers le haut. On se dit qu'on joue dans la maison de Molière, la plus vieille troupe au monde, 1680.... C'est un grand frisson, une émotion, très forte."
Selon lui, appartenir à La Comédie-Française est une responsabilité : "Quand je joue Les fourberies de Scapin, je sais qu'il y a des gens qui vont pour la première fois de leur vie au théâtre, des grands-mères, des grands-pères qui emmènent leurs petits-enfants et qui leur disent : 'Regarde, c'est ça le théâtre !' Ça m'oblige et ça m'émeut aussi. Et puis, il y a sans doute des gens pour qui c'est la dernière fois au théâtre, qui vont peut-être mourir deux ou trois jours après. Chaque représentation doit être jouée comme si c'était la première ou la dernière fois qu'on jouait et elle doit être sacrée", conclut Benjamin Lavernhe.
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