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Les gargouilles restaurées de Notre-Dame de Paris
Crédit : Guillaume BAPTISTE / AFP
8 millions de visiteurs se sont déjà pressés à Notre-Dame de Paris depuis sa réouverture en décembre 2024. Moins d'un an après l'accès de la grande nef au public, la cathédrale rouvre ses tours au public ce samedi 20 septembre. Désormais sublimé par de nombreuses rénovations, ce monument avait été dévasté par un incendie en avril 2019. Emmanuel Macron a inauguré les tours vendredi, un jour avant leur grande présentation au reste du monde.
Sept minutes d'ascension, 424 marches... pour accéder au toit sud de Notre-Dame de Paris, préparez-vous à monter l'équivalent de 26 étages. En effet, le spectacle se mérite, et pour cause. Une fois arrivé en haut, toute la capitale se dévoile, révélant une vue est à couper le souffle.
Marie Lavandier est présidente du Centre des Monuments Nationaux nous invite à l'intérieur du nouveau Beffroi, à l'abri du vent. Sur RTL, elle dit être "émerveillée du résultat qui offre un accès très intime, très différent à la cathédrale". Selon elle, "c'est l'ambition qu'on avait". Ici, pas de Quasimodo, seulement des gargouilles et les deux bourdons de Notre-Dame de Paris, Emmanuel et Marie.
"Nous avons dû changer entièrement les jougs de bourdon", explique Philippe Jost, président de l'établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris, sur RTL.
Ce terme, peut-être méconnu de certains, désigne "la grande pièce en chêne massif qui porte la cloche", décrit-il. La taille et le poids des bourdons de Notre-Dame étant très conséquents, 13 tonnes pour Emmanuel, "ce sont vraiment des très grosses pièces de bois", souligne le spécialiste.
Suspendu après l'incendie du 15 avril 2019, le parcours de la visite des tours a été totalement réorganisé et repensé pour en faire "une expérience inspirante", selon Marie Lavandier à l'AFP. Le circuit, de 45 minutes environ, débute par la tour sud avec une montée dans le beffroi, auparavant invisible, grâce à la construction d'un grand escalier à double révolution en chêne massif.
Vous accédez ensuite aux terrasses qui culminent à 69 mètres, puis découvrez les deux principales cloches de la cathédrale, qui ne sonnent que pour les grands évènements. Le parcours se poursuit par la Cour des citernes, qui, séparant les deux tours, permet de jeter un œil à la "forêt", la charpente reconstruite après avoir été dévastée par les flammes. Pour conclure la visite, vous serez invité à redescendre, par la tour nord.
Tandis que 30.000 personnes entrent chaque jour dans la cathédrale, une jauge de 400.000 visiteurs par an a été fixée pour les tours. Seulement 19 personnes peuvent y pénétrer en même temps. En plus d'avoir une bonne condition physique requise, il vous faudra acheter un ticket en ligne sur le site de Notre-Dame.
Les billets pour les deux jours des Journées du Patrimoine, ce week-end, se sont arrachés en 24 minutes, selon le Centre des monuments nationaux. Pour rappel, bien que la visite de Notre-Dame soit gratuite, il faut compter 16 euros pour accéder aux tours.
Après l'incendie dévastateur de 2019, de nombreux travaux ont été réalisés sur le monument gothique. Puisque que les flammes avaient commencé à attaquer le beffroi de la tour nord, cette dernière a été la priorité. "Les pompiers ont été héroïques pour le sauver", tient à rappeler Philippe Jost à l'AFP.
Il a fallu remplacer les poutres calcinées et décrocher les huit cloches pour les inspecter dans une fonderie de la Manche. Avec un exploit technique à la clé : le soulèvement par vérin des 150 tonnes du beffroi.
Épargnée par l'incendie, la tour sud a tout de même été restaurée à cause de poutres vermoulues. La couverture en plomb du toit a été changée et d'importants équipements ont été installés afin de faciliter les visites et renforcer la sécurité, notamment contre les incendies.
Les travaux des tours ont été financés dans le cadre de la phase 2 du chantier, celle de la restauration, d'un montant de 552 millions d'euros selon la Cour des Comptes. L'essentiel a été fait, avec l'ouverture de la cathédrale le 8 décembre 2024 puis celle des tours. "Notre ambition est désormais d'aller au bout de la restauration complète", indique Philippe Jost à l'AFP. Les prochains travaux visent à rénover le chevet, à l'extrémité est de l'édifice, au-delà du chœur.
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