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Muriel Gilbert
Crédit : Julien Knaub / SIPA / RTL
Notre prénom, c’est l’un des premiers mots que nous entendons, et c’est aussi le premier que nous apprenons à écrire. C’est le mot fondateur pour chaque individu.
En France, on peut appeler son enfant comme on le souhaite, mais c’est plutôt récent, cela date de 1993 seulement. Attention, la loi prévoit qu’un prénom susceptible de constituer un handicap pour l’enfant sera refusé. On se souvient que M. et Mme Renault n’avaient pas été autorisés à prénommer leur bébé Mégane, parce qu’on a estimé que la petite fille risquait de faire les frais de plaisanteries automobiles dans la cour de récré. Dans les années récentes, les officiers d’état-civil ont aussi refusé Lucifer, Titeuf ou Nutella, par exemple.
Avant 1993, le choix était plus restreint. Il fallait opter, selon une loi de 1803, pour l’un des "noms en usage dans les différents calendriers, et ceux des personnages connus de l’histoire ancienne". Et avant le XIXe siècle, c’était l’Eglise qui exigeait que le prénom, qui s’appelait d’ailleurs "nom de baptême", soit celui d’un saint dûment répertorié.
Sur le site de l’Insee, Insee.com, vous pouvez vous amuser à retrouver le classement des prénoms par année. Vous pourrez constater qu’en 1918, il y a 100 ans, Marie et Jean étaient de loin les plus donnés. En 2017, ce sont les bébés Emma et Gabriel qui ont été les plus nombreux. Mais la liberté dont jouissent les parents dans le choix des prénoms a des conséquences intéressantes.
Non que le prénom influe sur l’avenir des enfants, les choses se passent plutôt dans l’autre sens. Le sociologue Baptiste Coulmont, spécialiste de l’étude des prénoms, remarque sur son site Internet, Coulmont.com, que "cette année, 25% des Garance ont obtenu la mention très bien au baccalauréat", tandis que c’est le cas de moins de 3 % des Christopher, Steven ou Ryan.
Évidemment, ce n’est pas le prénom qui fait le bon élève, mais les prénoms sont révélateurs du milieu social, lequel est plus ou moins favorable à la réussite scolaire. Les prénoms anglo-saxons, par exemple, souvent tirés de séries américaines, sont majoritairement choisis par des personnes qui passent sans doute plus de temps devant la télévision que devant un livre.
Cette année, derrière Garance, ce sont Adèle, Alix, Anna, Apolline, Chiara, Diane, Eléonore, Héloïse et Joséphine qui ont eu les meilleurs résultats au bac.
Vous ne remarquez pas quelque chose ? Eh oui, aucun prénom masculin ! Les premiers, Grégoire, puis Théophile et Félix, viennent après une bonne dizaine de prénoms féminins encore. Je pense qu’on peut en déduire que si vous voulez que votre bébé ait toutes les chances d’avoir une mention très bien au bac, vous feriez bien de vous concentrer très fort pour essayer d’avoir une fille !
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