Nos maisons d’opéras en région sont à bout de souffle, et ça ne peut pas durer. L'opéra n'est pas un monde privilégié : c'est un milieu qui souffre. Il y a 24 maisons d'opéra en France en dehors de Paris et beaucoup sont à genoux, comme en Auvergne-Rhône-Alpes, en Occitanie ou encore dans le Grand Est.
L’érosion des subventions de l’État est palpable, il faut y ajouter la hausse du prix de l’énergie, des coûts des décors, et le mécénat qui ne suffit pas. Nos opéras français ne peuvent plus investir, et la conséquence est directe : ils sabrent dans leur programmation ! À Bordeaux, la saison en cours propose trois productions au lieu de 6. Même l’Opéra de Paris, qui lui reste à flot, est passé de 8 productions à 6.
En 2023, plus de 20 productions n’ont pas pu voir le jour, cela représente une perte de 150.000 spectateurs. Sur une année, en moyenne, une maison d'opéra en région attire 80.000 personnes. C’est donc comme si deux maisons tournaient à vide. C’est tout un réseau qui est à genoux, et le paradoxe, c'est que le public est là. Mais les coûts sont tels qu’on en arrive à ce constat : "Plus un opéra est joué, plus on perd de l’argent, et même quand la salle est pleine, on perd de l’argent", dit le directeur de l’Opéra national de Lorraine dans le magazine Télérama.
Alors que prévoit de faire la ministre de la Culture Rachida Dati face à cette situation ? On ne le sait pas encore. Mais ça suffit maintenant. Il ne faudrait pas que les saisons deviennent fantômes à l’Opéra !
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