Ces extraits inondent les réseaux sociaux chaque jour. Et les télés françaises ne veulent plus laisser faire. Les groupes audiovisuels TF1, France Télévisions, Canal+, M6 et l'Association de lutte contre la piraterie ont adressé un courrier aux PDG de Facebook et Twitter pour réclamer des mesures de lutte contre la multiplication de vidéos pirates sur leurs plateformes, a-t-on appris ce mercredi 13 mai.
Dans ces lettres recommandées, destinées à Mark Zuckerberg et Dick Costolo aux sièges respectifs de Facebook et Twitter en Californie, les patrons de ces groupes qui éditent plusieurs chaînes relèvent l'accroissement des "mises en ligne de vidéos illicites", qui contrefont des "oeuvres audiovisuelles/cinématographiques et de programmes télévisés" dont ils détiennent les droits.
Constatant le développement de nouvelles fonctions et services, qui permettent de télécharger ou diffuser plus facilement des vidéos sur ces réseaux sociaux, les chaînes soulignent que les "diffusions massives de contenus contrefaisants" entraînent "un très lourd préjudice pour les titulaires de droits", écrivent-elles dans une lettre dévoilée par Le Figaro.
Ces groupes demandent aux sociétés américaines de mettre en place "une véritable politique de sanctions" et "des technologies de filtrage automatique par reconnaissance d'empreintes numériques préalablement déposées par les détenteurs de droits, permettant de bloquer la mise en ligne de vidéos contrefaisantes".
Faute de mesures, "les sites et réseaux sociaux risquent de voir leur responsabilité engagée et que les tribunaux français prononcent des condamnations conséquentes", mettent en garde les groupes de télévision français.
Interrogé sur ce sujet par France Info, le directeur général France de Facebook Laurent Solly a confirmé avoir reçu le courrier, mais refusé de se prononcer dans l'immédiat.
"On va prendre un peu le temps, ce sont des sujets importants pour les chaînes de télévision françaises, ce sont des sujets importants pour nous, Facebook, donc on va prendre le temps de le lire, de l'analyser, et bien sûr, on va leur répondre dans les prochains jours ou les prochaines semaines", a-t-il déclaré.
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