Pour Elon Musk, Mark Zuckerberg a une "compréhension limitée" de l'intelligence artificielle
Les deux milliardaires américains ne s'entendent pas sur l'avenir que nous réservent les progrès de la science.

L'intelligence artificielle est-elle une menace ou un atout ? Le débat semble diviser deux des plus grands géants des nouvelles technologies : Mark Zuckerberg et Elon Musk. Ces derniers jours, le patron de Facebook et le fondateur de Tesla et SpaceX ont eu des échanges vifs à ce propos par réseaux sociaux interposés.
"Des robots tuant des gens dans la rue" ou "déclenchant des guerres en manipulant l'information"... Le 15 juillet dernier, face à une association regroupant des gouverneurs américains, Elon Musk a réclamé des textes de loi pour réguler l'utilisation de l'intelligence artificielle, qui selon lui, représente le "plus grand risque auquel notre civilisation sera confrontée".
Une semaine après, Mark Zuckerberg se saisit du sujet lors d'un live diffusé sur sa page Facebook. Interrogé par un internaute sur les idées défendues par Elon Musk, il juge ses propos "irresponsables" et assure être "optimiste". "Dans les cinq ou dix ans qui viennent, l'intelligence artificielle permettra d'apporter des améliorations dans nos vies", assure-t-il. Et la réponse de l'intéressé ne tarde pas. "J'en ai parlé avec Mark. Sa compréhension du sujet est limitée", a tweeté Elon Musk.
Ce n'est pas la première fois qu'Elon Musk émet des craintes vis-à-vis de l'intelligence artificielle. En janvier 2015, il signait une lettre avec d'autres chercheurs comme Stephen Hawking dans laquelle il alertait sur ses risques. Plus tard, il créait l'entreprise OpenAI, destinée à coordonner la recherche de grands groupes tels que Microsoft ou Amazon, et Neuralink pour permettre au cerveau humain de communiquer directement avec les ordinateurs. Il s'est aussi exprimé en faveur d'un revenu universel pour faire face au progrès des robots dans le monde du travail.
Entre fascination et craintes, Elon Musk utilise lui-même l'intelligence artificielle pour le pilotage automatique des voitures Tesla, marque dont il est le fondateur.