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Peinture, échecs, poker... Quand les intelligences artificielles dépassent l'Homme

Les machines n'ont pas encore pris le pouvoir sur l'Homme mais l'intelligence artificielle a déjà affiché sa supériorité dans plusieurs domaines.

Le superordinateur d'IBM DeepBlue est le premier à avoir triomphé du meilleur joueur d'échecs Gary Kasparov en 1997
Le superordinateur d'IBM DeepBlue est le premier à avoir triomphé du meilleur joueur d'échecs Gary Kasparov en 1997
Crédit : AFP
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Benjamin Hue
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En aout dernier, un tableau conçu avec l'aide d'une intelligence artificielle a décroché le premier prix d'un concours d'art à la Foire d'État du Colorado dans la catégorie "Arts numérique et photographie". Baptisée Jason M. Allen via Midjourney, l'œuvre a suscité une polémique sur sa légitimité à concourir avec des toiles classiques, car elle a été réalisée à l'aide du programme Midjourney, une IA générative qui utilise des peintures existantes ou des mots pour concevoir de nouvelles images, selon la technique du machine learning. Un procédé de plus en plus accessible avec l'ouverture au public de ces algorithmes, comme sur le site Dall-E.

Cette affaire braque à nouveau les projecteurs sur les progrès réalisés par les machines au fil des ans et pose en creux la question de leur éventuelle supériorité sur l'Homme. À ce jour, les systèmes informatiques ont déjà réussi à dépasser le cerveau humain dans plusieurs domaines. Il y a 25 ans, en 1997, l'ordinateur DeepBlue d'IBM avait fait date en battant pour la première fois dans l'histoire du jeu le champion des échecs Gary Kasparov, qui l'avait pourtant vaincu quelques mois plus tôt. Une première pour une machine qui met alors en lumière le potentiel vertigineux de l'intelligence artificielle. Google DeepMind a depuis présenté un réseau neuronal imbattable aux échecs depuis 2020 qui a même entrepris de réécrire les règles du jeu.

Quelques années plus tôt, en 2007, des scientifiques de l'université d'Alberta aux États-Unis avaient réalisé une autre percée remarquable en réussissant à programmer la totalité des 500 milliards de combinaisons possibles du jeu de dames, donnant naissance à un logiciel impossible à battre, capable de réaliser la partie parfaite du premier au dernier coup dans toutes les situations. "Le jeu de dames est maintenant résolu", annoncèrent les experts.

Autre activité complexe, difficile à appréhender par les machines, le jeu de Go et son plateau de 361 cases se sont aussi ajoutés au tableau de chasse des algorithmes. En 2016, AlphaGo, une IA développée par Google DeepMind, a fait sensation en remportant une partie contre le champion du monde coréen Lee Sudol dans un tournoi en cinq manches. La première victoire d'un programme contre un professionnel de haut niveau. 

L'ordinateur compte aussi à son actif des victoires éclatantes contre des champions de poker. Malgré ses choix multiples et ses combinaisons cachées, le poker n'a pas résisté aux nouvelles techniques d'apprentissage automatisées qui ont permis à des chercheurs de développer un algorithme nommé Libratus qui est parvenu à prendre le dessus sur quatre as du "Texas Hold'em no limit" dans un tournoi en face à face en 2017. Deux ans plus tard, sa version améliorée Pluribus est parvenue à battre des rois du bluff dans un jeu multijoueurs à plus de 10.000 mains où les possibilités étaient démultipliées. 

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