Niger : les hackers d'Anonymous Sudan menacent la France depuis lundi

"France, qu’est-ce que tu fais ? Tu veux envahir le Niger ? Tu veux subir le même sort que le Kenya ? Pas de problème… nous n’avons jamais aimé l’injustice". Dans une série de messages publiés entre le 31 juillet et le 1er août sur la messagerie Telegram, les pirates informatiques du groupe Anonymous Sudan menacent la France de représailles en cas d'intervention militaire au Niger, rapporte Le Parisien.

Ce groupe de hackers visible depuis l'an dernier se revendique pro-islamiste et compte des affiliations pro-russes. Il est spécialisé dans les cyberattaques par déni de service (DDos) consistant à saturer un site de demandes de connexion par des bots pour bloquer temporairement son accès au public. Des attaques avant tout symboliques, qui provoquent un dysfonctionnement des sites visés mais entraînent peu de perte de données.

Pas de lien avec les Anonymous ni le Soudan

"Même s'il porte le nom d'Anonymus Sudan, ce groupe n'a rien à voir avec le collectif des Anonymous, souligne Adrien Merveille, directeur technique chez Check Point France, joint par RTL. Il s'agit d'un groupe qui poursuit un but précis, l'islam radical, et est organisé à cette fin contrairement aux Anonymous dont n'importe qui peut se revendiquer. Rien ne prouve non plus de lien réel avec le Soudan aujourd'hui. En revanche, on a remarqué des affiliations avec des groupes pro-russes, comme KillNet", précise le spécialiste.

Le groupe compte de nombreuses cibles à son actif, dont les plus notoires sont Microsoft, Onlyfans, Tumblr et Flickr. En France, les sites des aéroports de Paris, Paris-Vatry, Marseille, Lyon et Bordeaux ont déjà essuyé leurs attaques en mars dernier, poussant la DGSI à ouvrir une enquête, selon Numerama. Fin juin, les sites de plusieurs hôpitaux et celui du ministère de l'Intérieur avaient été ciblés à la suite de la mort de Nahel à Nanterre.

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Anonymous Sudan s'implique cette fois dans la crise politique au Niger, où les putschistes ont pris le pouvoir la semaine dernière. Le collectif reproche à la France son soutien au gouvernement nigérien. Il menace aussi le Nigéria qui serait prêt, selon eux, à "aider les impérialistes français et combattre le Niger". Pour l'heure, aucun site français ne semble avoir été touché en lien avec les menaces des pirates.