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Les robots vont tuer 70% des emplois dans les pays en voie de développement

ÉDITO - La montée en puissance de l'automatisation pourrait être plus destructrice d'emplois que prévu, selon la Banque mondiale.

Des robots dans une usine de Jiaxing, dans l'est de la Chine
Des robots dans une usine de Jiaxing, dans l'est de la Chine
Crédit : SIPA
Les robots vont tuer 70% des emplois dans les pays en voie de développement
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Les robots vont tuer 70% des emplois dans les pays en voie de développement
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Loïc Farge
Loïc Farge

Dans ce dossier, qui est l'un des plus débattus, on est en train de passer des théories au constat. Entre 1990 et 2007, le déploiement des robots aura eu un effet massif sur l'emploi. Outre-Atlantique, 670.000 emplois industriels ont été détruits. Ce fut la conséquence de la multiplication par quatre du nombre de robots installés. En moyenne, l'implantation d'un robot pour 1.000 salariés fait disparaître cinq à six postes de travail.

Si la Banque mondiale s'inquiète, c'est que depuis 2007 les technologies de robotisation se sont profondément sophistiquées. Depuis peu, l'intelligence artificielle s'attaque aux métiers de services, comme l'assurance, la banque, le journalisme ou la comptabilité.

Est-ce la fin des ouvriers et des employés qui se dessine ? Leur futur est incertain. Particulièrement pour les cols bleus et blancs sans diplôme. Les dernières études montrent, en effet, que les théories - la plus célèbre étant celle de l'économiste autrichien Schumpeter, qui postule qu'il y a toujours une compensation entre les destructions des vieux métiers et l'émergence de nouveaux postes plus qualifiés - ne sont pas aussi automatiques qu’espéré. En tout cas, le passage entre les deux situations est plus délicat et plus long que dans les livres. Ce n'est bien sûr pas rassurant pour les salariés concernés.

Les pays victimes sont connus

Cela a aussi un double effet sur les politiques économiques. D'abord la thématique du "revenu universel", au moins en période de transition qui a alimenté le débat chez nous, n'est pas totalement hors sol. Par ailleurs, les thèses de Donald Trump aux États-Unis ou de Marine Le Pen en France sur la responsabilité majeure des importations à bas coûts, des délocalisations ou des travailleurs étrangers dans l'évolution de l'emploi, sont moins pertinentes que le poids des robots et de l'intelligence artificielle.

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Ces scénarios vont-ils se concrétiser à brève échéance ? La Banque mondiale ne donne pas de calendrier. Mais l'accélération et la propagation semblent inéluctables. Avec des impacts ravageurs, notamment dans les pays en développement. Les principales victimes sont d'ores et déjà connues : la Chine, la Thaïlande et l'Ethiopie (82% des emplois de la capitale de ce pays seraient menacés par les robots à court terme). De quoi relancer un peu plus les tensions migratoires et géopolitiques si les grands pays qui ont délocalisé n'en prennent pas la mesure.

Le bloc-notes

Toujours pas d'accord entre les pilotes et la direction chez Air France. L'exemple d'Alitalia ne sert à l'évidence pas de leçon chez nous.

La note du jour

13/20 à "C'est qui le patron". La marque de lait équitable vient de franchir la barre des 10 millions de briques vendues en six mois. Une goutte (0,5% de la consommation des français), mais c'est un premier pas significatif et rémunérateur pour les paysans.

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