Il ne s'agit ni d'une faille de sécurité ni d'un nouvel outil d'espionnage surpuissant. En mettant simplement à profit les données que les membres de Facebook laissent quotidiennement sur le réseau social, il est possible de remonter le fil de leur activité et de déterminer leurs cycles de sommeil. Depuis 2014, il est obligatoire d'installer l'application Messenger en plus de l'application Facebook pour utiliser le service de chat du réseau social. Depuis cette division, Facebook affiche la dernière période d'activité observée de nos contacts. Si l'un d'entre eux s'est connecté au site, à l'application mobile ou à Messenger cinq minutes auparavant, il sera inscrit "5 min" à côté de son nom.
Le développeur danois Soren Louv-Jansen a tiré profit de ces informations pour mettre mis au point un outil qui peut en dire long sur le rythme de vie de ses contacts. Mis en ligne sur la plateforme de partage pour développeurs Github, ce logiciel collecte l'état de connexion de ses amis Facebook toutes les dix minutes et donne à voir un historique de leurs habitudes de connexions.
Par déduction, il est ensuite possible de deviner à quelle heure ils se sont couchés, s'ils ont fait la fête la veille ou leur fréquence d'utilisation de Facebook au bureau. Selon Soren Louv-Jansen, les résultats se sont avérés fiables plus de la moitié du temps. Ce qui n'est pas étonnant tant Facebook s'est imposé comme un réflexe quotidien pour la plupart des internautes et mobinautes.
Soren Louv-Jansen, le développeur de l'outil explique à Libération que sa démarche vise à mettre en lumière combien il peut être aisé d'extraire des informations à partir des traces, ici des données librement accessibles à nos amis Facebook, que l'on laisse sur Facebook et plus largement sur le web. Si la plupart sont naturellement exploitées par Facebook - en vertu de l'accord tacite conclu par chaque membre qui utilise la plateforme -, elles peuvent aussi l'être par des tiers, pas forcément portés par les meilleures intentions.
Il est évidemment possible de limiter les métadonnées que l'on laisse sur Facebook en s'assurant d'être "hors ligne" dans Messenger lorsqu'on l'utilise sur le web ou en privilégiant le site mobile à l'application sur smartphone. Ou tout simplement en quittant le réseau social. Selon le Washington Post, les responsables de Facebook ont peu goûté l'initiative du développeur danois, qui irait, selon eux, à l'encontre des règles d'utilisation de la plateforme.
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