3 min de lecture
Le patron de Facebook, Mark Zuckerberg.
Crédit : Josh Edelson / AFP
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Le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, est sorti de son
long silence mercredi 21 mars pour reconnaître des "erreurs" après
des jours de polémique autour de l'utilisation indue de données personnelles de millions d'utilisateurs du réseau social par la firme britannique Cambridge
Analytica.
Facebook a "fait des erreurs", a reconnu le
fondateur du réseau sur sa page Facebook. Dans ses premiers commentaires sur
cette affaire, il se dit "responsable de ce qui se passe" sur
Facebook et promet de permettre aux usagers de mieux contrôler l'utilisation de leurs données personnelles collectées par son entreprise.
"Il y a encore à faire, nous devons aller plus vite et
le faire", a-t-il écrit aux plus de 2 milliards d'usagers du réseau social mais aussi aux actionnaires
qui encaissent de lourdes pertes depuis plusieurs jours.
"Nous avons la responsabilité de protéger vos données
et si nous ne pouvons pas le faire, nous ne méritons pas de vous servir",
a-t-il aussi écrit, ajoutant que le groupe allait examiner de près les applications
présentes sur Facebook.
Les applications douteuses ou dont les développeurs refusent
de se soumettre aux investigations du groupe seront bannies, affirme Mark Zuckerberg. Les applications tierces auront désormais accès à moins de données,
réduites à "votre nom, votre photo et votre adresse mail",
promet-il.
Facebook est au coeur d'un scandale retentissant et est déjà
visé par des enquêtes et des plaintes des deux côtés de l'Atlantique, après la
révélation le week-end dernier que Cambridge Analytica avait utilisé des
données personnelles de 50 millions d'utilisateurs du site. C'est une
application de tests psychologiques mise au point en 2013 par le psychologue
Alexandre Kogan, qui a recueilli les données pour les utiliser à des fins
politiques.
C'est "un coup porté à la confiance entre Kogan,
Cambridge Analytica et Facebook" mais c'est "aussi un coup porté à la confiance entre Facebook et ceux qui partagent leurs données avec nous (...).
Nous devons réparer cela", dit encore Mark Zuckerberg. Il confirme
également que l'application avait été téléchargée par "environ 300.000
personnes qui ont partagé leurs données ainsi que certaines des données de
leurs 'amis'".
"Compte tenu de la façon dont notre plateforme
fonctionnait alors, cela signifie que Kogan a pu accéder à des dizaines de
millions de données des 'amis'", a-t-il aussi confirmé, ajoutant que
Facebook avait modifié sa plateforme en 2014 de façon "à limiter
énormément les données auxquelles pouvaient accéder les applications"
tierces, auxquelles l'usager accède via son compte Facebook.
Dès lors, de telles applications "ne pouvaient plus
demander les données des 'amis' sauf si ceux-ci avaient eux aussi téléchargé
l'application", assure le milliardaire.
Mark Zuckerberg confirme également que le groupe avait
appris en 2015, par un journaliste britannique, qu'Alexandre Kogan avait
partagé les données avec Cambridge Analytica, spécialisée dans l'analyse de
données et la communication stratégique, qui a travaillé pour la campagne du
républicain Donald Trump, élu président des États-Unis fin 2016. Cambridge
Analytica a nié avoir utilisé ce type de données dans ce cadre même si des
déclarations de son patron recueillies par une caméra cachée semblent indiquer
le contraire.
Max Schrems, un militant autrichien pour la protection des
données, a affirmé que Facebook était au courant dès 2011 des problèmes liés
aux applications tierces. Les données personnelles constituent le cœur du modèle
économique de Facebook.
Elles permettent de cibler les publicités et autres
démarchages, qu'elles soient commerciales ou politiques. Facebook se débat dans des polémiques à répétition, renforcées ces derniers mois, autour de son rôle
dans la diffusion de la désinformation ou sa façon de gérer les données
personnelles.
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