Affaire Cambridge Analytica : sale temps pour Facebook, qui dévisse à la Bourse
ÉDITO - Facebook est au centre d'une polémique autour de l'utilisation indue des données personnelles de millions d'utilisateurs par une société liée à la campagne de Donald Trump. Son cours boursier en a pâti.

L'action de Facebook a perdu lundi 19 mars près de 7% à la Bourse de New York, à cause d'une étrange affaire. Le réseau social aux deux milliards d'utilisateurs a connu une vraie dégringolade, qui a d'ailleurs entraîné toutes les valeurs technologiques à la baisse.
À l'origine de la déroute, un scandale sur l'exploitation de données personnelles de plusieurs dizaines de millions de membres de Facebook. C'est une société britannique, Cambridge Analytica, qui aurait récupéré ces données pour aider la campagne électorale de Donald Trump, en 2016. À la fois pour analyser la psychologie des électeurs à travers les commentaires et les messages qu'ils envoient Facebook, et pour influencer leur opinion - et donc leur vote. Une société liée à Steve Bannon, ex-conseiller du président Donald Trump.
Se serait-elle introduite par effraction dans les ordinateurs de Facebook ? Pas du tout, et c'est un problème de plus. Elle a utilisé tout à pacifiquement un pseudo-chercheur qui a déclaré qu'il utilisait les données pour sa thèse et a obtenu sans coup férir l'autorisation de le faire par Facebook, qui n'a pas fait les vérifications nécessaires.
De plus, alors que le scandale éclatait, Facebook a assuré qu'elle avait demandé et obtenu la destruction des données incriminées. Ce qui n'est, semble-t-il, pas exact.