Alors que le cinquantième anniversaire du premier pas sur la Lune par Neil Amstrong sera célébré en juillet, les États-Unis souhaitent partir à la reconquête de la lune, qu'ils ont quitté pour la dernière fois en 1972. Ce défi, qui ne sera pas une tâche facile pour la Nasa, a été fixé par Mike Pence, ce mercredi 27 mars.
Le vice-président a bien souligné qu’il parlait au nom de Donald Trump et que c’était une décision présidentielle importante. Des astronautes américains, des hommes mais aussi des femmes pour la première fois, seront donc de retour sur la Lune d’ici 5 ans "par tous les moyens nécessaires" a-t-il affirmé.
Il n’a cependant pas précisé comment l’administration Trump allait financer ce projet. La politique spatiale du président a jusque-là été plutôt été consacrée au projet de US Space Force, une nouvelle branche de l’armée, pour l’espace, au même titre que l’US Air Force, l’US Army ou l’US Navy.
Cet objectif Lune a été fixé depuis la présidence de George W Bush. On parlait alors de 2020, mais ce projet semblait irréaliste. Ce qui est nouveau, c’est de le faire d’ici 5 ans. La Nasa développe un projet de capsule capable d’envoyer des astronautes sur la Lune, puis un jour sur Mars. Sauf qu’il n’est pas prévu d’expérimenter le premier vol habité de cette capsule avant 2023, avec un premier vol vers la Lune d’ici 2028, au plus tôt.
Trop tard pour Donald Trump, qui exige que cette expédition lunaire ait lieu avant la fin de son éventuel second mandat. C’est pour cela que la Maison Blanche met la NASA au pied du mur, essaye de recréer une urgence, comme Kennedy, qui avait déjà fixé un objectif ambitieux en 1961, que les Américains aillent sur la Lune avant la fin de la décennie.
L’équipe Trump donne un coup de fouet sur ce qu’elle appelle l’inertie bureaucratique de la Nasa. D’ailleurs lorsque le vice président Mike Pence dit "par tous les moyens nécéssaires", cela signifie qu’il n’exclut pas de faire appel aux fusées privées Space X et Blue Origin développées par Elon Musk et Jeff Bezos.
Comme Kennedy, qui fixait dans les années 60 l’objectif d’aller sur la Lune avant les Soviétiques, la Maison Blanche pointe les ambitions de la Chine, qui a récemment réussi à faire poser un engin sur la face cachée de la Lune et qui ambitionne d’y mettre un pied avant la fin des années 2020.
Le temps presse donc pour l’Amérique, et pas seulement au nom de la science, de la technologie et de l’exploration spatiale. Ce qui se joue, c’est le face à face avec la Chine, la nouvelle puissance rivale de l’Amérique.
Un rival économique, commercial, politique, militaire, et maintenant spatiale. La Lune sera donc l’un des champs de bataille d’un combat pour déterminer qui sera la grande puissance du 21e siècle.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte