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Disrupt, un nouvel outil pour aider les victimes de "revenge porn" à limiter la diffusion des vidéos

L'association Point de Contact, signaleur de confiance des contenus illicites auprès des autorités, a mis au point un outil de signalement pour limiter la diffusion non consentie de contenus intimes. Le système pourra même agir de façon proactive dès l'année prochaine.

Une femme utilise son smartphone (illustration).

Crédit : Daria Nepriakhina

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Benjamin Hue

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A l'ère du numérique, la problématique de la diffusion non consensuelle d'images intimes - mieux connue sous le nom, plus réducteur, de "revenge porn" - est un phénomène social de plus en plus réel. Pour se séduire ou s'amuser, de plus en plus de jeunes s'adonnent à des pratiques (nudes, sexting, sextapes) impliquant l'envoi de photos ou vidéos intimes. Sauf qu'une fois que ces images ont quitté le mobile de leur propriétaire, il n'est plus possible de maîtriser leur diffusion, a fortiori dans le contexte d'une mauvaise rupture avec un partenaire. D'après une étude récente réalisée par l'Ifop, 38% des hommes âgés de 15 à 34 ans ont déjà envoyé des photos intimes d'une ancienne relation à des tiers. Une pratique pouvant conduire au harcèlement et pousser parfois les victimes au suicide. Un délit passible de 2 ans de prison et de 60.000 euros d'amende. 

Pour aider les victimes de revenge porn, l'association Point de Contact a mis au point un outil baptisé Disrupt, qui permet de signaler ces contenus problématiques et de les faire supprimer des plateformes où ils sont diffusés. Accessible gratuitement sur son site, ce "dispositif d'interruption de diffusion de contenu intime", est le fruit de l'engagement de l'association dans la lutte contre les contenus illégaux sur Internet depuis plus de deux décennies, du terrorisme à la sextorsion en passant par les violences et la haine en ligne, en lien avec la plateforme gouvernementale Pharos et les autorités de police et de gendarmerie. Il a été initié dans le cadre du laboratoire de la protection de l'enfance lancé en fin d'année 2022 par Emmanuel Macron.

L'outil pourra bientôt anticiper la diffusion de vidéos intimes

Disrupt entend limiter la diffusion non consentie de contenus intimes des adultes et des mineurs en s'appuyant sur le signalement des victimes et sur l'empreinte numérique des images. Concrètement, une fois les liens des contenus illégaux signalés sur le site en copiant les URL, l'association va échanger avec la plateforme Pharos et les sites qui hébergent les images - les sites pornographiques et les réseaux sociaux - afin de les faire supprimer. "Il faut vraiment que ce soit la victime qui nous fasse le signalement car l'on se base sur son témoignage pour demander le retrait ensuite en expliquant que la victime n'a pas donné son accord. Notre équipe va aussi faire une analyse humaine pour qualifier l'infraction et transmettre la demande de retrait aux autorités", résume Flora Mateo, responsable de la communication de Point de Contact, jointe par RTL.

L'association entend aller plus loin en permettant en début d'année prochaine le signalement proactif de photos ou vidéos afin d'empêcher leur diffusion avant même qu'elle n'ait été constatée. "Si une personne redoute de voir une vidéo diffusée parce que son ex la menace ou qu'elle veut juste empêcher une vidéo envoyée par le passé de se retrouver sur le Web, il est possible d'anticiper sa diffusion en envoyant le fichier sur Disrupt", explique Flora Mateo à RTL. L'association pourra ensuite analyser la vidéo et créer une empreinte numérique anonyme, via un recours à la technique du hachage, pour que cette signature soit mise à disposition des plateformes et des réseaux sociaux partenaires pour prévenir le téléchargement futur du contenu incriminé. Point de contact espère désormais trouver de nouvelles sources de financement pour mener à bien l'autre versant de ce projet qui implique la constitution d'une base de données partagée à grande échelle entre les acteurs du secteur, des réseaux sociaux aux plateformes pour adultes.

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