Les quelque 38 millions d'utilisateurs du site de rencontres adultères Ashley Madison, dont 600.000 Français, doivent trembler. Dans la nuit de mardi 18 à mercredi 19 août, les données privées de 32 millions de membres ont été mises en lignes révèle Wired. Soit 9,7 Go d'infidélité(s). Toutes les données diffusées sur le "dark web" remontent à 2007, selon le magazine spécialisé et contiennent les noms, adresses mails et les dépenses des utilisateurs.
Derrière ce piratage massive, le groupe "The Team Impact", qui avait hacké le site à la mi-juillet, se présentant comme le leader mondial des rencontres extra-conjugales. Les pirates menaçaient alors de diffuser les données récoltées si le site ne fermait pas, ainsi que celui d'Established Men. Le groupe dénonçait le principe même des sites appartenant à la société canadienne Avid Life Media (ALM) ainsi que ses utilisateurs, "des salauds" et "des menteurs".
Retenez la leçon et faites pénitence. C’est gênant aujourd’hui, mais ça passera
"The Team Impact"
Les hackers dénonçaient également les mensonges d'Ashley Madison, qui propose une option payante permettant de supprimer toutes ses données du site, ce qui est visiblement faux, ainsi que l'arnaque du système, ainsi qu'il l'explique dans un communiqué : "Gardez en tête que ce site possède des milliers de faux profils de femmes. 90 à 95 % des utilisateurs sont des hommes. Il y a donc des chances pour que votre mari se soit inscrit sur le plus grand site de relations extra-conjugales du monde mais qu'il ne soit jamais passé à l'acte. Il a juste essayé. C’est une distinction importante".
Les pirates appellent également les clients à se retourner contre le site fondé en 2001 : "Vous vous êtes retrouvé dans ce fichier ? C’est la faute d’ALM qui vous a menti. Portez plainte et réclamez des dommages et intérêts. Et continuez votre vie. Retenez la leçon et faites pénitence. C’est gênant aujourd’hui, mais ça passera."
Avid Life Media, qui n'a pas confirmé l'authenticité des dossiers, a immédiatement réagi en diffusant un communiqué. Pour la société, il ne s'agit pas "de l'action de hacktivistes" mais "de criminels". "Le ou les criminels impliqué(s) dans ces actions se sont autoproclamés juges de moralité, jury et bourreau, et cherchent à imposer leur propre conception de la vertu à l’ensemble de la société."
Faut-il s'attendre à une augmentation des divorces ou à de la vaisselle cassée dans les prochains mois ? Ou encore à des scandales politiques ? Des internautes ont déjà commencé à faire des recherches et le résultat est pour le moins surprenant. Des centaines d'adresses professionnelles y apparaissent, dont certaines appartenant à l'armée américaine et à la Maison Blanche, révèle Le Monde, ou encore des employés du gouvernement britannique.
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