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Coronavirus à Paris : pourquoi les caméras de la RATP ont-elles été désactivées ?

La RATP a mis fin à une expérimentation de suivi du port du masque lancée le 6 mai dernier dans la station de métro parisien Châtelet-les-Halles. Objectif : compléter le dispositif de droit d’opposition des voyageurs demandé par la CNIL.

Une femme portant un masque dans la station de métro de Châtelet-les-Halles le 19 mars.
Crédit : PHILIPPE LOPEZ / AFP
Sarah Ugolini
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L'expérimentation n'aura duré qu'un mois et demi. La RATP a décidé de désactiver les caméras destinées à vérifier le port du masque dans le métro parisien, dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Depuis le 6 mai, six caméras étaient installées dans la station de métro Châtelet-Les Halles et équipées d’un boîtier connecté à une salle de contrôles. 

Dans un communiqué relayé par le HuffPost, la RATP a expliqué avoir décidé, depuis le 12 juin, "de suspendre temporairement, l’expérimentation sur la détection du port du masque à Châtelet afin de compléter le dispositif de droit d’opposition tel que demandé par la CNIL". Le défenseur des libertés jugeait ces caméras trop intrusives.

"Si la CNIL est pleinement consciente de la situation sanitaire, il lui apparaît cependant que certains dispositifs envisagés ne respectent pas le cadre légal applicable à la protection des données personnelles", avait assuré l'autorité administrative dans un communiqué le 17 juin dernier. 

Risque de "sentiment de surveillance chez les citoyens"

La commission estime que le "développement incontrôlé" de ces caméras "présente le risque de généraliser un sentiment de surveillance chez les citoyens, de créer un phénomène d’accoutumance et de banalisation de technologies intrusives, et d’engendrer une surveillance accrue, susceptible de porter atteinte au bon fonctionnement de notre société démocratique".

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Ces dispositifs "conduisent le plus souvent soit à traiter des données sensibles sans le consentement des intéressés, soit à écarter le droit d’opposition", a alerté la CNIL, qui exige un "encadrement normatif spécifique". Ces caméras ne doivent en effet être déployées qu’avec le consentement des personnes filmées ou si elles sont "nécessaires" aux objectifs poursuivis, avec l'impératif de répondre au principe de "proportionnalité", et donc de ne pas porter une atteinte disproportionnée à la vie privée. 

La RATP assure pourtant de son côté que son détecteur de masques respecte "scrupuleusement" le règlement général sur la protection des données (RGPD) de l’Union européenne car les images filmées ne sont "ni stockées, ni diffusées".

On ne sait pas quand l'expérimentation pourra reprendre

Contactée par BFMTech, la société Datakalab, la start-up parisienne qui a mis au point la technologie, ne précise pas encore de quelle manière ces caméras pourront s'assurer du consentement des usagers de la RATP, ni même quand l'expérimentation pourrait reprendre.

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