Bac 2015 : les montres connectées interdites pendant les épreuves

Les fraudeurs 2.0 sont prévenus. Cette année encore, les montres connectées seront persona non grata dans les salles d'examen du baccalauréat. Alors que les lycéens entament la dernière ligne droite de leurs révisions avant le coup d'envoi des séries générales qui sera donné le mercredi 17 juin avec la toujours très redoutée épreuve de philosophie, plusieurs sites spécialisés dans les nouvelles technologies ont fait état d'un document émanant de l'Académie de Nancy-Metz rappelant aux candidats les conditions générales de l'organisation des épreuves anticipées pour la session 2016 de l'épreuve. On peut notamment y lire que les montres connectées sont interdites dans les salles d'examen, au même titre que les smartphones ou les tablettes tactiles.

Tout ce qui n'est pas expressément autorisé est prohibé

"Tout ce qui n'est pas expressément autorisé, comme les calculatrices pour les épreuves de mathématiques ou certains dictionnaires dans des épreuves de langue spécifiques, est interdit", explique-t-on à l'Éducation nationale. Le ministère de la rue de Grenelle précise que d'une manière générale, tout ce qui permet de se connecter à internet et tout appareil doté d'une mémoire électronique permettant la consultation de fichiers sont naturellement interdits et doivent être rangés dans le sac du candidat ou remis à un surveillant avant l'épreuve.

Si chaque académie est libre de communiquer les instructions générales aux candidats en insistant sur les aspects de leur choix - à l'instar de l'Académie de Reims qui met également l'accent sur les montres connectées dans ce document - les dispositions feront l'objet d'un rappel oral avant chaque épreuve et seront affichées à l'entrée des salles d'examen. L'ensemble des instructions aux candidats seront publiées sur le site de l'Éducation nationale vendredi 12 juin.

Nullité de l'épreuve et sanctions pénales

Dans le sillage de l'essor des objets connectés, les lycéens ont vu se développer un large éventail de produits de haute technologie susceptibles de faire de la fraude un jeu d'enfant. Smartphones, oreillettes, stylos connectés et autres montres intelligentes peuvent facilement passer incognito au sein de la panoplie des objets autorisés à la table des candidats et s'avérer fort utiles en cas de trou de mémoire. 

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L'an dernier, la Maison des Examens avait particulièrement ciblé ce nouvel attirail. Son directeur s'était fendu d'un fax à l'attention des établissements faisant passer le baccalauréat afin de les alerter sur une potentielle utilisation frauduleuse. En Suisse, un élève de l'école de commerce Aimée-Stitlemann s'était carrément fait surprendre en train de tricher durant un examen à l'aide de sa montre connectée.

Cette année, le site de la Maison des Examens mentionne noir sur blanc que l'utilisation de moyens de communication comme les téléphones portables, assistants personnels de type Palm Pilot ou montres connectées constituent une tentative de fraude. Un manquement qui peut être suivi par des sanctions disciplinaires, voire pénales, et entraîne, dans tous les cas, la nullité de l'épreuve (un 0 qui compte dans la moyenne) pendant laquelle elle a été constatée.