Apple Intelligence : pourquoi tous les iPhone et iPad ne sont pas compatibles

Les nouvelles fonctions d'intelligence artificielle d'Apple sont réservées aux iPhone et aux iPad les plus récents car Apple a fait le choix d'un traitement en local de la technologie pour plus de confidentialité.

Apple Intelligence consiste en une suite de nouvelles fonctionnalités

Crédit : Apple

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Déployée avec la mise à jour vers iOS 18.4 lundi 31 mars, la suite Apple Intelligence est enfin disponible en France, quatre mois après son lancement aux États-Unis. Ces nouveaux outils dopés à l'intelligence artificielle générative sont intégrés à plusieurs applications des produits du groupe comme Messages, Notes, Mails ou Photos pour améliorer la rédaction des contenus, faciliter la retouche et la génération d'images, résumer les informations importantes et rendre plus naturelles les interactions avec l'assistant Siri.

Ce lancement revêt une importance majeure pour Apple, qui doit rattraper son retard sur ses rivaux dans le secteur très disputé de l'IA générative. Mais il a la particularité de laisser sur le carreau la plupart des appareils de la marque en circulation. Alors que la mise à jour iOS 18.4 est accessible à tous les détenteurs d'iPhone à partir des modèles XR, XS et XS Max, lancés fin 2018, l'installation d'Apple Intelligence est réservée aux appareils les plus récents. Outre les iPhone 16 (2024) et 15 Pro (2023), seuls les iPad équipés des puces M1, M2, M3, M4 ou A17 Pro et les Mac avec une puce M sont compatibles. Mais pas les MacBook plus anciens animés par une puce Intel.

L'IA d'Apple est exécutée directement sur les appareils pour être plus sécurisée

Cette segmentation s'explique par les prérequis de l'intelligence artificielle générative et par les arbitrages décidés par Apple. Pour garantir un plus haut niveau de confidentialité, Apple a fait le choix d'exécuter son intelligence artificielle en local, sans externaliser le traitement des données dans le cloud, ce qui aurait permis de déporter la puissance de calcul sur des serveurs et d'inclure des iPhone et iPad plus datés.

Chaque outil d'Apple Intelligence doit donc installer son propre modèle pour pouvoir fonctionner. Et ces modèles ont besoin d'une grande puissance de calcul, que seules les dernières puces développées par Apple sont en mesure de supporter. Ils ont aussi besoin d'un espace de stockage important pour pouvoir être installés sur les produits. C'est pourquoi la mise à jour Apple Intelligence requiert un peu plus de 7 giga-octets de mémoire, ce qui est loin d'être à la portée de tous les modèles.

Apple a toutefois prévu un cas de figure où le traitement des données peut être réalisé dans le cloud pour les tâches les plus complexes, qui nécessitent des modèles plus grands avec plus de ressources. Dans ce cas, les informations sont communiquées à un serveur privé, contrôlé par l'entreprise, qui les traite sans savoir à quel utilisateur il s'adresse, puis le processeur de l'iPhone ou de l'iPad prend le relai pour relier des éléments permettant de personnaliser la réponse sans les porter à la connaissance du serveur distant. Apple assure que ces processus sont audités par des experts indépendants.

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