Actuellement, sept plaintes ont été déposées après le décès de patients jugés suspects par leurs proches à l'hôpital de Remiremont, dans les Vosges, a indiqué ce samedi 21 janvier le procureur de la République d'Epinal, Frédéric Nahon.
"J'ai ouvert quatre informations judiciaires contre X pour homicide involontaire suite à des plaintes déposées par la famille des victimes, mettant en cause le centre hospitalier de Remiremont", a détaillé le magistrat. "Une autre information judiciaire a été ouverte des chefs de blessures involontaires contre X" et une "ouverture d'information judiciaire des chefs de recherche des causes de la mort a été ouverte".
Par ailleurs, le procureur a déclaré avoir reçu "une autre plainte pour homicide involontaire" pour laquelle une "ouverture d'information [...] judiciaire est fort probable". Cette nouvelle plainte concerne, d'après Vosges Matin, le décès d'une femme de 51 ans, admise pour une pancréatite aiguë. Pour ses proches, il y a eu négligence.
Maître Nancy Risacher, qui suit six des sept plaintes, a indiqué être "en train (d'en) rédiger" une huitième pour homicide involontaire. L'avocate a par ailleurs précisé avoir été contactée par "plusieurs autres personnes" et être en train d'examiner ces dossiers pour voir si d'autres plaintes pouvaient en sortir.
Une association de proches de patients décédés devrait bientôt voir le jour, sous la houlette d'Angélique Souque, dont la mère est décédée en juillet dernier à l'hôpital vosgien après une opération du col du fémur. Baptisée "AJC pour elles" - les initiales d'Angélique et de ses sœurs Jennifer et Céline - ses statuts ont été déposés jeudi 19 janvier à la préfecture des Vosges, selon l'AFP. L'association aura pour but "d'aider, d'assister" et de "fédérer les familles" de patients décédés à l'hôpital de Remiremont, a précisé Angélique Souque.
Auprès de l'AFP, l'avocat de l'hôpital, Frédéric Berna, a déploré un "battage médiatique" autour du dossier, jugeant "audacieux de mener une campagne contre l'hôpital quand ont sait les difficultés aujourd'hui des hôpitaux français". "Il y a des process internes [à l'hôpital] qui pour l'instant démontrent qu'il n'y a pas de fautes particulières, et s'il y a des enquêtes pénales, on ira s'expliquer (...) sereinement devant le juge", a-t-il ajouté.