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Pourquoi le suicide post-partum est devenu la première cause de mortalité chez les jeunes mères ?

Catherine Deneux-Tharaux, spécialiste d'épidémiologie périnatale, explique sur RTL, mardi 23 avril, pourquoi le suicide est la première cause de mortalité des jeunes mères.

Pourquoi le suicide post-partum est devenu la première cause de mortalité chez les jeunes mères ?
SUICIDE DES JEUNES MAMANS - Catherine Deneux-Tharaux est l'invitée de RTL Midui
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Eric Brunet & Céline Landreau - édité par Caroline Frühauf
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En France, tous les quatre jours, une femme décède d'une cause liée à la grossesse ou à l'accouchement. Une enquête de l'INSERM et de Santé publique France révèle que la première cause de mortalité est le suicide, qui représente 17% des cas.

"Cette prédominance des suicides a deux raisons : d'une part, on les mesure bien maintenant et ça ne fait pas si longtemps [...] et c'est aussi parce que d'autres causes ont vu leur contribution diminuer, notamment les hémorragies, qui ont longtemps été la première cause de mort maternelle", explique Catherine Deneux-Tharaux, directrice de recherche à l'INSERM, spécialiste d'épidémiologie périnatale, invitée de RTL ce mardi 23 avril. 

L'experte rappelle que le suicide des mères pouvait "subvenir chez tout le monde". Toutefois, certains groupes sont plus à risque, notamment en cas de vulnérabilité et d'isolement social. "La moitié de ces femmes ont des antécédents de vulnérabilité psychique ou psychologique, y compris en remontant jusqu'à l'adolescence", souligne Catherine Deneux-Tharaux. 

Pour la directrice de recherche à l'INSERM, il est important que ces femmes puissent livrer leurs histoires, même si elles sont anciennes. Les suicides peuvent arriver après n'importe quel enfant, même si, "c'est un petit peu plus souvent après le premier [...] mais pas de façon très marquée", ajoute-t-elle. 

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Ces suicides surviennent en majorité chez les jeunes mères après l'accouchement "avec un pic de survenue qui est quatre, cinq mois après l'accouchement", précise Catherine Deneux-Tharaux. À ce moment, les femmes ne sont plus en lien avec le système de soins. Parmi les signes à surveiller, elle souligne "les signes classiques de dépression", à savoir "la tristesse, le manque de plaisir". 

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