Elles empoisonnent la vie d'un Français sur quatre. Alors que le mois de février n'est pas encore terminé, le fléau des allergies au pollen est déjà revenu. Yeux qui grattent, nez qui coule... Chaque année, c'est la même galère pour de nombreux Français.
Quasiment tout l'Hexagone est concerné par l'alerte pollinique "rouge", selon une carte publiée lundi 27 février par le Réseau national de surveillance aérobiologique. Seulement une dizaine de départements sont encore en jaune, c'est-à-dire en risque "moyen" sur le plan des allergies au pollen. Les départements encore "à l'abri" sont surtout situés dans le Centre-Val-de-Loire et la pointe bretonne.
En cette fin février, en région parisienne, ce sont notamment les pollens de la famille du bouleau qui sévissent, en particulier l'aulne et le noisetier. Sur le pourtour méditerranéen, l'ennemi n°1 est le cyprès, dont les spécimens sont en pleine floraison.
Que de telles alertes aux pollens arrivent aussi tôt dans l'année n'est pas exceptionnel. Depuis plusieurs années, ces situations se répètent. Dans les faits, la douceur - particulièrement prononcée depuis fin janvier - a fait sortir une partie de la végétation de sa dormance hivernale. Les noisetiers, par exemple, n'ont besoin que de 5°C pour démarrer leur floraison et libérer leurs pollens.
Résultat, les organismes des personnes allergiques s'emballent et cela aboutit à ce que l'on qualifie d'un "rhume des foins". Les allergologues ne cessent de voir passer dans leurs cabinets des patients qui ne parviennent pas à dormir, qui sont extrêmement fatigués et qui ont des difficultés à se concentrer ou à travailler.
Quelques bons réflexes peuvent vous permettre de vivre au mieux cette période. D'abord, vous pouvez changer de vêtement dès que vous rentrez chez vous. Se laver la barbe, les cheveux tous les soirs. Ou bien encore rouler en voiture avec les vitres fermées... Ce sont autant de gestes simples qui peuvent vous éviter une crise aiguë.
Le docteur Yann-Patrick Massabie, allergologue près de Marseille va même plus loin. Il recommande de "ne pas étendre son linge un jour de vent". Et pour cause, "le linge humide va capter le pollen et vous allez dormir dessus". "Quand c'est un jour de grand vent, on fait attention de ne pas faire une aération directe de sa chambre à coucher", conseille-t-il. Dernière astuce : le port du masque en extérieur. C'est une pratique extrêmement ef