Plus de 20% de la population adulte souffre de migraine. Classée par l'OMS dans les maladies invalidantes, les crises durent quelques heures ou quelques jours mais elles sont toujours douloureuses et peuvent générer de l’anxiété, voire vous faire sombrer dans la dépression. Il est vrai que quand une crise survient, on a tendance à s’isoler, à rechercher le calme et la pénombre.
Certaines personnes ont un terrain migraineux, un héritage familial. Si vous êtes concernés, vous ne pouvez incriminer que vos ancêtres parce que le terrain en question est lié à la génétique.
Mais il ne faut pas
confondre les causes de la migraine et ce que l’on appelle les
facteurs déclenchant. Dans ce domaine, vous disposez d’une marge
de manœuvre. Certains comportements facilitent les crises. Il suffit
de savoir lesquels pour ne pas tenter le diable.
Il y en a autant qu’il y
a de migraineux, mais on peut quand même les classer par catégories. L’alimentation peut jouer un rôle, de même que les variations
hormonales ou le changement de rythme. L’environnement et la
gestion des émotions peuvent également être impliqués.
Pour reprendre les choses dans l’ordre, certains aliments favorisent la migraine. Les œufs, le
chocolat, le fromage bleu, les plats en sauce et le glutamate. Le
glutamate est un exhausteur de goût qu’on retrouve dans pas mal de
produits de l’industrie alimentaire. Les Japonais le considèrent
même comme une saveur à part entière. C’est à cause de lui que
vous êtes incapable de ne manger qu’une seule chips à l’heure
de l’apéro. Pour le repérer, c’est facile. Il a un nom de
code : E621. Tous ces aliments, donc,
sont à risques. On peut y ajouter, côté boisson, le champagne et
le vin blanc.
Ensuite, les variations hormonales, un facteur
exclusivement féminin. La migraine touche, en effet,
plus volontiers les femmes que les hommes. Quand le facteur
déclenchant est hormonal, il se manifeste en général juste avant
ou juste après les règles. On parle alors de migraine cataméniale.
L’avantage, c’est qu’elle cesse avec la ménopause et la fin
des règles.
Le mode de vie peut aussi influer sur les choses, si vous dormez peu ou si vous ne dormez pas assez, si les horaires de vos repas changent, si le contenu de votre assiette se détériore parce que vous cédez au charme vénéneux de la malbouffe, vous pouvez favoriser le déclenchement de la migraine. Si vous bossez trop après vous être tourné les pouces ou si, à l’inverse, vous arrêtez tout après une période de boulot intense, là encore, vous vous exposez.
Enfin, il est évident que les contrariétés et les moments de tension que l’on peut avoir avec son entourage personnel ou professionnel n’aident pas. Quant aux facteurs environnementaux, ils nous apportent la preuve supplémentaire que nous sommes tous météo-sensibles (pour reprendre le titre du livre que vient de publier notre ami Louis Bodin). Les odeurs, le bruit, le soleil, le froid, le vent, la pluie peuvent constituer des facteurs déclenchants. À vous de les repérer et de vous en préserver autant que faire se peut.
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