Les opposants aux vaccins se font entendre par le biais d'un ex-professeur de médecine (il a été radié de l'Ordre des médecins, Ndlr). Mais il n'est pas seul. Il y a aussi une députée européenne, dont l’obsession est de savoir si une personne qui parle des vaccins n'aurait pas, un jour, eu la possibilité de croiser sur un trottoir le regard d'un salarié de l'industrie pharmaceutique. Pour elle, c'est simple : dès que vous défendez la vaccination, vous êtes suspect de conflit d'intérêts.
Nous avons suivi tout l'été les arguments de ces gens qui ne comprennent pas - ou ne veulent pas comprendre - la signification de deux mots : santé publique. C'est une avalanche de fausses informations et d'idées reçues. Ils surfent sur la peur des parents qui se mettent à douter de l’innocuité des vaccins et sur leur intérêt pour leurs enfants et pour la société.
Pour convaincre, il faut expliquer à tous ceux qui doutent. Car il n'y a pas de discussion possible avec ceux qui nous expliquent qu'on doit être libre de choisir. Si on accepte cet argument avancé par les anti-vaccins, on peut aussi accepter l'idée de laisser les Français boire avant de conduire. Après tout, c'est leur choix. S'ils ont envie de mettre leur vie en danger, c'est leur problème. Oui, mais quand on prend le volant avec un taux d'alcoolémie élevé, on se met en danger et on met aussi en péril ceux que nous croisons.
C'est exactement le même problème avec la vaccination. Ne pas se faire vacciner ou ne pas faire vacciner ses enfants, c'est bien sûr se (ou les) mettre en danger. Mais comme ils peuvent porter les virus - puisque leur organisme ne s'en débarrasse pas -, ils peuvent les transmettre. C'est toute la problématique de la santé publique.
On ne vit pas dans une cave. Dans une société, on voit du monde, on côtoie des gens, on croise des personnes fragiles. On est donc responsable. Du moins, on devrait l'être. Compter sur les autres en se disant "Qu'ils se fassent vacciner eux, comme cela je serai protégé !" est irresponsable. En matière de santé publique, Agnès Buzyn n'a pas à hésiter. Elle est ministre de la Santé, de la santé de tous les Français, et elle (comme nous) doit tout faire pour expliquer à ceux qui sont inquiets pourquoi l'obligation vaccinale sera une très bonne mesure de santé publique.
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