INVITÉE RTL - #MeToo hôpital : "Bien sûr" les étudiants sanctionnés pénalement ne doivent pas pouvoir exercer, pour Karine Lacombe

Elle est l'une des premières à avoir brisé le tabou. Sur RTL, l'infectiologue Karine Lacombe, revient sur "l'omerta" du milieu hospitalier autour des violences sexistes et sexuelles. "Le poids de la hiérarchie est extrêmement lourd. Pour beaucoup de femmes, parler et dénoncer, ça veut dire mettre un terme à leur carrière", explique la médecin, qui accuse l'urgentiste Patrick Pelloux de "harcèlement sexuel et moral". 

Pour l'autrice du livre Les femmes sauveront l'hôpital, il est nécessaire de condamner les actes de ces médecins, et ce, même au début de leur carrière. "Bien sûr", les étudiants sanctionnés pénalement pendant leurs études ne devraient pas pouvoir exercer, selon la docteure. "Il faut que les sanctions soient appliquées pour que quelqu'un qui a agressé sexuellement durant ses études ne devienne pas un jour médecin", martèle l'infectiologue. 

Aujourd'hui, 17 % des femmes médecins disent avoir subi des agressions sexuelles, 30 % disent avoir subi des gestes à connotation sexuelle. "Subir des gestes à connotation sexuelle, travailler continuellement sous des regards concupiscents, avec des paroles absolument déplacées sur nos seins, nos fesses, le poids qu'on a pris, etc. Ça fait partie de ces violences sexistes et sexuelles", poursuit Karine Lacombe. 

Ce mercredi 29 mai, une manifestation est prévue devant le ministère de la Santé à 18 heures pour la mise en place de mesures contre ces violences dans le secteur de la santé. 

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14/09/2025 à 02:04 - 03m31s