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INVITÉE RTL - MeToo : “En France, on est un peu au Moyen-Âge comparé à d’autres pays”, dénonce Anne-Cécile Mailfert

Sept ans après le lancement du mouvement #MeToo, de plus en plus de personnalités prennent la parole afin de réclamer des actions et des lois contre les violences sexuelles en France.

Anne-Cécile Mailfert (présidente de la fondation des femmes) et Florent Pommier sur RTL

Crédit : RTL

L'ÉMISSION - Focus dimanche du 19 mai 2024

00:48:58

Mohamed Bouhafsi - édité par Laureline Chatriot

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Une photo historique a fait la une du journal Le Monde, mercredi 15 mai. 100 personnalités, issues de toute la société française ont pris la pause et demandent une loi intégrale contre les violences sexuelles en France, sept ans après les débuts du mouvement #MeToo. 

La Fondation des Femmes a notamment élaboré 80 propositions pour appuyer cette loi intégrale. Elle propose notamment la "prescription glissante", en cas de sérialité des viols ou l'aide juridictionnelle dès le dépôt de la plainte. "Des propositions qui peuvent être mises en place rapidement, surtout qui permettent de rattraper le retard de la France", estime Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des Femmes. 

"Sur le sujet des violences sexuelles, on est un peu au Moyen-Âge comparé à d'autres pays", indique-t-elle. "Les enquêtes sur les victimes notamment, c'est tout de même ahurissant ! L'important est plutôt de savoir ce que l'agresseur a fait et il faut enquêter sur sa vie, car la plupart du temps, ce sont des agresseurs en série, avec un mode de fonctionnement qu'ils vont répliquer."

"Chercher les trous dans la raquette"

Anne-Cécile Mailfert explique notamment que de nombreux pays sont bien plus avancés sur le sujet : "Tant qu'on sera dans ce système là, on aura du mal à juger", constate-t-elle. "Les classements sans suite, c'est parce qu'il n'y a pas assez d'éléments, mais en France on ne met pas les moyens pour aller chercher ces preuves !"

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Pour les personnes qui pensent qu'elles ont subi un viol sous soumission chimique et qui ont été droguées, les tests capillaires coûtent 1.500 euros et sont très rarement pris en charge par l'administration. "La plupart du temps c'est à la charge de la victime, donc ça fait partie des véritables freins à la collecte de preuves."

"Une loi intégrale, ça veut dire une loi où l'on va chercher les trous dans la raquette", assure Anne-Cécile Mailfert. "On essaie de faire en sorte que le retard de la France soit rattrapé, d'élargir les ordonnances de protection aux victimes de viol. [...] Faisons un bilan de ce qu'il s'est passé depuis sept ans, de ce qu'il se passe en ce moment : c'est un immobilisme des institutions et un grand courage des victimes."

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