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INVITÉ RTL - Pédiatrie : "On est obligé d'évacuer les enfants (...), on reporte les opérations", confie le professeur Rémi Salomon

Depuis le début de l'automne 2022, les services d'urgences pédiatriques font face à un afflux important de patients. Dans le même temps, le nombre de soignants a considérablement chuté, rappelle le président de la commission médicale de l'AP-HP.

Rémi Salomon, chef de service à l'hôpital Necker et président de la CME centrale de l'APHP
Rémi Salomon, chef de service à l'hôpital Necker et président de la CME centrale de l'APHP
Crédit : RTL
Rémi Salomon est l'invité de RTL Soir
00:08:07
INVITÉ RTL - Pédiatrie : "On est obligé d'évacuer les enfants (...), on reporte les opérations", con
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Benoît Leroy & Julien Sellier

La santé des enfants en danger ? "On est obligé de transférer des nourrissons. Il n'y a pas de place dans les services de réanimation [pédiatriques] à Paris". Sur RTL, Rémi Salomon, président de la commission médicale de l'AP-HP, sonne l'alerte alors que les services d'urgences pédiatriques sont au bord de l'asphyxie.

Pour autant, selon le néphrologue pédiatre, cette année est loin d'être un cas à part. "Le crash test, c'est tous les ans. Cette année, comme l'année dernière, on a beaucoup d'enfants [qui arrivent dans les services de pédiatrie], c'est une année assez forte", a-t-il déclaré, ce lundi 24 octobre, au micro de RTL. Selon lui, "le système hospitalier est saturé". "On manque de personnels, on manque d'infirmiers, on manque de médecins. C'est le résultat d'une politique menée depuis de nombreuses années", a-t-il critiqué.

Vendredi 21 octobre, plusieurs milliers de soignants avaient envoyé une lettre au président de la République dans laquelle ils déploraient les conditions de travail des soignants dans ces services et les prises en charges inadaptées de certains jeunes patients. Ces tensions dans les services pédiatriques étant dues, selon l'exécutif, à "une épidémie de bronchiolite plus précoce (...) sur un hôpital à bout de souffle".

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"Il faut revaloriser de manière pérenne (...) le travail de nuit"

Résultat, les hôpitaux parisiens - comme d'autres en provinces - sont contraints "de reporter les interventions chirurgicales" non urgentes. Dans cette lettre, les soignants expliquaient être obligés de renvoyer chez eux des "adolescents suicidaires". "On manque de personnels spécialisés", a estimé, avec regrets, Rémi Salomon sur RTL. 

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Dimanche, le gouvernement avait dégainé "un plan d'action immédiat", et débloqué 150 millions d'euros pour l'ensemble des services "en tension" à l'hôpital. "C'est bien dans l'immédiat, mais cela ne suffit pas", a déclaré le professeur de médecine. "Il faut revaloriser de manière pérenne (...) ceux qui travaillent de nuit". Le Ségur de la Santé n'ayant pas permis d'avancées significatives sur ce point.

Il regrette que cela ne figure pas dans le projet de loi de finances pour la sécurité sociale, qui a fait l'objet d'un 49.3 de la part du gouvernement.

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